tag:blogger.com,1999:blog-64386343433301401792024-02-19T15:19:01.060+01:00Il était une fois...Contes et légendes hongroisContes choisis et traduits par Andrea MolnàrContes hongroishttp://www.blogger.com/profile/07538315516674477686noreply@blogger.comBlogger101125tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-11458773125590743032019-04-27T19:13:00.002+02:002019-04-27T19:13:19.978+02:00Le cadenas merveilleux<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEik6VOIgnXGOKcExSZH18r8WgJ64jxBcLFMlj27oiDw0018a8UguzT-YFklPE5bhTQaxz9rxVuRKCkS2N3P-tzeSHPCOwfPYjBDWb7sbXvueAhD3TwZ2hMhqhu_rdE6BQYAbVV0cZT4GHo/s1600/le+cadenas+merveilleux.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="375" data-original-width="800" height="299" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEik6VOIgnXGOKcExSZH18r8WgJ64jxBcLFMlj27oiDw0018a8UguzT-YFklPE5bhTQaxz9rxVuRKCkS2N3P-tzeSHPCOwfPYjBDWb7sbXvueAhD3TwZ2hMhqhu_rdE6BQYAbVV0cZT4GHo/s640/le+cadenas+merveilleux.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source:almalin.eklablog.fr </td></tr>
</tbody></table>
<br /><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Il était une fois une femme qui était très pauvre. Elle avait un fils.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Un jour, elle alla laver du linge pour quelqu’un, et quand elle rentra à la maison, elle ne trouva pas son fils. Où était-il allé? Qu’est-ce qui avait pu lui arriver? Personne ne pouvait le dire…</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">C’était normal puisque les diables l’avaient volé et l’avaient emmené directement en enfer.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Le garçon passa sept ans en leur compagnie, et pendant toutes ces années tout alla bien, aucun mal ne lui arriva. Les diables lui confièrent sept chambres à balayer, à nettoyer, à faire tout ce qu’il avait à y faire.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Dans la septième chambre se trouvait un cadenas, un magnifique cadenas. Toute la force de douze diables y logeait. Le garçon fit tout pour s’emparer du cadenas. Un jour, ses efforts furent couronnés de succès. Il réussit à s’enfuir, et il rentra directement chez sa mère. Le jeune homme lui dit:</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">-Vous savez ce que je vais vous dire?… Je suis en âge de me marier. Allez voir le roi et demandez lui la main de sa fille pour moi parce que je veux l’épouser.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Sa mère obéit, elle alla voir le roi, elle lui demanda sa fille en mariage, ce qui fit sourire le roi. Il trouva amusant qu’un hurluberlu veuille épouser sa fille. Il dit à la mère:</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">-Ecoutez-moi bien! Je veux bien donner ma fille à votre fils s’il arrive à faire ce que je lui demanderais. Il y a une grande forêt à côté du village. S’il arrive à faire en sorte que pendant une nuit cette forêt disparaisse, qu’il n’en reste rien, même pas les racines des arbres, dans ce cas, il aura ma fille, autrement il n’aura rien.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Elle rentra à la maison, et elle raconta à son fils ce que le roi lui avait dit. Son fils lui répondit:</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">-Si ce n’est que cela que le roi veut, ce sera fait!</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Quand la nuit tomba, il sortit le cadenas, il tourna la clé dedans, et les douze diables surgirent d’un seul coup. Il leur dit:</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">-Allez défricher la forêt mais je veux qu’il n’en reste pas une miette de racine.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Les diables y allèrent. Le lendemain, il ne restait plus rien de la forêt, pas la moindre trace.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Le jeune homme alla voir le roi, et lui annonça que sa demande était accomplie, et il lui demanda la main de sa fille. Mais le roi ne fit que sourire et lui dit:</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">-Si demain matin, à la place de la forêt je vois un beau champ bien vert, alors tu auras ma fille. </span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Rien ne parut plus simple au jeune homme! Il sortit son cadenas merveilleux qui l’aida… Le lendemain, un beau champ vert plein de blé se trouvait à la place de la forêt.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Il alla voir le roi et lui dit:</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">-Majesté! L’ordre que m’avez donné, est exécuté! </span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Le roi regarde dehors par la fenêtre, et il constata qu’un beau champ de blé se trouvait à la place de la forêt. Mais il était très contrarié car il devait maintenant donner sa fille à ce jeune homme farfelu. Il lui dit:</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">-Très bien! Jusqu’ici tu as réussi toutes les épreuves. Je te donne un dernier ordre, et si tu y arrives, tu auras ma fille. Je veux que pour demain matin, devant le palais, il y ait une route en diamant. Mais ce n’est pas tout! En plus, je veux qu’au bord de la route les arbres fleurissent et qu’ils soient pleins d’oiseaux.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Le jeune homme rentra à la maison, il tourna la clé dans le cadenas, et le lendemain le roi fut émerveillé devant tout ce qu’il voyait et entendait: une route en diamant, des arbres fleuris avec beaucoup d’oiseaux qui chantaient. C’était tellement beau qu’il avait du mal à y croire. Il pensa que le jeune homme méritait vraiment sa fille.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Celui-ci alla le voir, et le roi lui donna volontiers sa fille.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Les noces furent prévues pour le lendemain.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Le matin, au réveil, les mariés virent, dans l’air, au dessus du champ, un magnifique palais suspendu à une chaîne en or. Les fêtes eurent lieu dans ce palais merveilleux où le jeune couple s’installa. Le roi fut si fier de son gendre que même pour tour l’or du monde, il n’aurait pas voulu s’en séparer.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Un jour, le jeune marié alla à la chasse sans son cadenas merveilleux. A la maison, sa jeune épouse ne savait pas à quoi servait ce vieux cadenas tout rouillé.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Les diables avaient une comparse, une affreuse vilaine vieille sorcière. Elle habitait une île qu’elle quitta pour passer devant le palais du jeune couple en criant:</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">-Nouveau cadenas contre un vieux! Nouveau cadenas contre un vieux!</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">La jeune épouse l’entendit et fut heureuse d’avoir un nouveau cadenas à la place du vieux tout rouillé.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">La vieille sorcière ne voulait que ça! Elle sortit de sa poche un nouveau cadenas, qu’elle donna en échange du cadenas, certes vieux, mais merveilleux.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">A la place du palais apparut tout de suite une pauvre cabane. La fille du roi pleura et elle ne comprenait pas ce qui s’était passé. Quand son mari rentra à la maison, il fut ahuri de trouver la cabane à la place de son magnifique palais. Il comprit tout de suite que quelqu’un avait volé son cadenas.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Il interrogea sa femme pour savoir à qui elle l’avait donné. Son épouse lui répondit en pleurant à chaudes larmes, et raconta qu’elle avait donné le vieux cadenas contre un nouveau à une très vieille dame. Le jeune mari fut totalement accablé en apprenant le triste sort de son cadenas.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Il alla voir le roi pour tout lui raconter. Le roi lui dit:</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">-Mon fils, va voir ma Mère de Lune qui a cent ans, elle te donnera de bons conseils.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Le gendre fit ainsi. Mais la Mère de Lune de cents ans ne savait rien. Elle lui donna deux souris et l’orienta vers sa Grande Mère de deux cents ans.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Le jeune marié y alla mais elle ne lui donna qu’un chien, et le dirigea vers la Mère des Vents de trois cents ans en espérant qu’elle aurait de bonnes idées.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Le jeune marié prit la route avec les souris et le chien. Il lui fallut beaucoup de temps pour arriver chez la Mère des Vents de trois cents ans. Il lui expliqua qui l’envoyait la voir et pourquoi.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">La vieille dame donna un chat au jeune marié, et lui indiqua qu’à tel endroit, dans telle mer il y avait une île où la vielle sorcière habitait et que c’était bien elle qui détenait le cadenas.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Le gendre écouta attentivement la Mère des Vents de trois cents ans et retrouva son sourire. Il obéit et suivit fidèlement ses instructions.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Pendant la route il eut beaucoup de difficultés mais finalement il arriva avec les souris, le chient et le chat sur l’île. Les animaux retrouvèrent très rapidement le cadenas et ils rebroussèrent chemin ensemble.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Arrivé à la maison, le gendre du roi tourna la clé dans le cadenas, et le palais suspendu à une chaîne en or réapparut exactement au même endroit, là où il était auparavant.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Le jeune couple vécut heureux, et ils vivent même encore aujourd’hui, s’ils ne sont pas morts entre-temps.</span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">(Collecte de Jànos Berze Nagy)</span>Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-31815403774521097072019-02-17T20:13:00.001+01:002019-02-17T20:13:29.284+01:00Le diable aux cheveux d’or<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img border="0" data-original-height="561" data-original-width="365" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggd0qunEgqIg6yhXWTIPicnNVPCAfxlkXTEbaGknLNbYHABRMG-ov9H8ChCqh6zukc6yNbCI86isfz5bmN_NqPq9QoLKNWrwnlfaLsasYplNzGFoSGMbm6J_2e1NJJbqdVc01cQBmXrUg/s400/Diable.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="260" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">source:antikvarium.hu </td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><span style="font-size: large;">Il était une fois, au-delà de tous les océans un couple. Ils étaient domestiques tous les deux.<br />Ils avaient un garçon. Un jour, le roi alla les voir et demanda au couple lui vendre leur fils. Le roi déclara qu’il payerait volontiers pour le garçon. Mais le père et la mère commencèrent à crier:<br /><br />-Majesté! Majesté! Comment y pensez-vous? Comment serait-il possible de vendre notre enfant? <br /><br />Ils tinrent parole, et ils ne vendirent pas leur enfant au roi qui rentra chez lui.<br />L’enfant grandit et grandit encore à tel point que ses parents qui étaient pauvres avaient du mal à subvenir à ses besoins. Un jour, ils s’en lassèrent, et ils mirent leur fils sur l’eau qui l’amena à un moulin où le meunier le pêcha. Il l’éleva jusqu’à ses quinze ans.<br />Le jeune homme était souvent au bord de l’eau. Un jour, le roi le vit et voulut l’acheter. Le roi alla voir le meunier et lui en proposa un certain prix. Le meunier dit:<br /><br />-Cela m’est absolument égal, je vous le vends, Majesté!<br /><br />Le roi le paya puis il donna une lettre au jeune homme pour que celui-ci l’amène à son épouse. <br />Ainsi fut fait. Il prit la route et arriva dans une forêt où des brigands l’attrapèrent. Ils confisquèrent la lettre et la lurent. Il était écrit:<br />-Il faut le décapiter.<br />Les brigands effacèrent la phrase et la remplacèrent par une autre:<br />-Donne-lui notre fille!<br />Ils rendirent la lettre au jeune homme, et ils le laissèrent partir.<br /><br />Fatigué et déguenillé, il arriva au palais royal où il fut accueilli par la reine. Après avoir lu la lettre, elle expliqua à son jeune porteur qu’il allait se marier parce que le roi avait décidé de lui donner sa fille. Le jeune garnement se réjouit de savoir qu’il allait devenir un homme marié. Le mariage fut célébré, et le jeune couple menait sa vie.<br />Peu après, le roi rentra à la maison. Il constata que le jeune chenapan n’était pas mort, au contraire, tout se passait bien pour lui. Le roi se mit dans une colère terrible. Il ne prononça pas un traître mot de la journée. Il chercha dans sa tête une solution pour se débarrasser de son gendre qui manquait d’éducation.<br />Un jour, le roi entra dans la chambre de son gendre et lui dit:<br /><br />-Ecoute mon fils, va chercher les trois cheveux d’or du diable et apporte-les, sinon tu auras des ennuis avec moi.<br /><br />N’ayant pas le choix, le jeune marié dit adieu à sa belle épouse et alla de par le vaste monde. <br />Il marcha, il chemina tranquillement jusqu’à ce qu’il arrive à un puits gardé jour et nuit, par un gardien qui lui demanda:<br /><br />-Où vas-tu? Saurais-tu par hasard ce qui est arrivé à ce puits? Avant il était plein de vin, maintenant il n’y en a plus.<br /><br />Le gendre du roi répondit:<br /><br />-Comment pourrais-je le savoir? Mais attends un peu! Il est possible que je puisse t’apporter des nouvelles.<br /><br />-Sois gentil et fais le! répondit le gardien.<br /><br />Le gendre du roi continua son chemin. Il arriva dans la cour d’un roi qui lui demanda:<br /><br />-Fiston, saurais-tu pourquoi ce pommier est à sec? Il s’est complètement desséché. Auparavant, il donnait des pommes d’or, et maintenant plus rien.<br /><br />Mais le pauvre, comment aurait-il pu le savoir? Il n’avait jamais vu quelque chose de pareil. Mais il promit de revenir avec des nouvelles.<br />Un jour, il arriva sur un grand terrain vague presque entièrement désert. Il le traversa jusqu’à ce qu’il arrive au bord d’un océan. Il y rencontra un batelier et lui demanda:<br /><br />-Amène-moi de l’autre côté!<br /><br />Il répondit:<br /><br />-Je le ferai à condition que tu me dises pendant combien de temps je serai encore batelier.<br /><br />Le gendre du roi lui promit de revenir avec la réponse, et le batelier l’amena de l’autre côté. Il continua son chemin, et arriva dans une grande forêt. Au milieu, dans un grand château, habitait le diable aux cheveux d’or.<br />Le gendre du roi entra et rencontra une très vieille femme. Elle était l’arrière grande-mère du diable.<br /><br />-Qui cherches-tu? lui demanda-t-elle.<br /><br />-Bonjour ma vieille! Je cherche le diable aux cheveux d’or. Est-il à la maison?<br /><br />-Il n’est pas là mais dis-moi quel vent t’amène par ici? répondit la vieille dame.<br /><br />Le gendre du roi lui révéla son identité et raconta que le roi lui demandait d’apporter les trois cheveux d’or du diable, que le gardien lui avait posé une question, que le roi l’avait interrogé sur son pommier et que le batelier voulait connaître le temps qui lui restait à faire.<br /><br />-Très bien, tout ira bien! le rassura la vieille, et elle le transforma en fourmi.<br />Ensuite elle le cacha dans la lisière de son jupon.<br />Quelques minutes plus tard, le diable aux cheveux d’or arriva. A peine entré, il demanda à son arrière grande mère:<br /><br />-Qui est-ce ici? Je sens l’odeur de quelqu’un…<br /><br />La vieille hésita à lui répondre, elle tourna autour du pot:<br /><br />-Je te jure qu’il n’y a personne.<br /><br />Très fatigué, le diable bailla et s’étira. Il pencha la tête sur les genoux de la vieille et s’endormit aussitôt.<br /><br />-C’est justement ça qu’il me faut! Je vais te soumettre à un interrogatoire! se dit la vieille.<br /><br />Le diable aux cheveux d’or ronflait si fort que même les carreaux des fenêtres en tremblaient.<br />La vieille attendit encore quelques instants, ensuite elle arracha le premier cheveu d’or. Le diable gémit fortement et dit:<br /><br />-Qu’est-ce qu’il y a, ma vieille?<br /><br />-Rien, rien de rien mais il m’est venu à l’esprit que quelque part il y a un puits, il y avait du vin dedans. Maintenant il n’y a plus rien. Pourquoi? dit-elle.<br /><br />-Pourquoi? Parce qu’il y a un crapaud dedans, dit le diable.<br /><br />-Très bien, très bien, dors mon fils, répondit elle.<br /><br />Le diable se rendormit. Son arrière grand-mère arracha le deuxième cheveu d’or. Le diable fit une grimace avec sa grande bouche plate comme une pelle.<br /><br />-Ma vieille! Laissez-moi dormir! dit le diable.<br /><br />-Tu sais mon fils, il m’est venu à l’esprit que quelque part il y a un pommier qui auparavant donnait des pommes d’or. Maintenant il est desséché. Pourquoi? demanda la vieille.<br /><br />-Pourquoi? Parce qu’une souris ronge ses racines. Mais laissez-moi dormir, autrement je vais me fâcher, dit le diable.<br /><br />-Dors mon fils, dors! répondit la vieille.<br /><br />Elle avait déjà deux cheveux d’or, elle arracha le troisième.<br />Le diable bondit comme s’il était devenu fou.<br /><br />-Ma vieille! Qu’est-ce que vous me faites? Je m’en vais si vous ne me laissez pas tranquille, dit le diable.<br /><br />-Tu sais, il m’est venu à l’esprit qu’un batelier me demanda pendant combien de temps il sera encore batelier, dit la vieille.<br /><br />-Pendant combien de temps?… Jusqu’à ce qu’il ne cède pas à quelqu’un d’autre son aviron. Mais maintenant laissez-moi vraiment dormir! dit le diable.<br /><br />-Bon d’accord! Dors, je te laisse tranquille, dit elle.<br /><br />Elle put le faire facilement car elle avait déjà les trois cheveux d’or. Le diable dormit jusqu’au lendemain matin.<br />Après son réveil, le diable quitta la maison, et la vieille sortit la fourmi cachée sous la lisière de son jupon. Elle la transforma en homme, elle lui raconta ce que le diable lui avait dit, et lui donna les trois cheveux d’or. <br />Le gendre du roi la remercia de sa gentillesse, et il prit le chemin de retour.<br /><br />Après avoir traversé l’océan, il dit au batelier:<br /><br />-Eh bien, j’ai quelque chose à te dire.<br /><br />Avant même de parler, il sauta hors de sa barque.<br /><br />-Si tu arrives à céder à quelqu’un ton aviron, il deviendra batelier, et toi, tu seras libéré.<br /><br />-Je te remercie de ta gentillesse à mon égard, répondit le batelier.<br /><br />Ensuite le gendre du roi alla voir le roi dont le pommier était malade. Il annonça au roi qu’une souris rongeait ses racines. Pour le récompenser, le roi lui donna tant de pièces d’or que sa besace devint pleine.<br /><br />Il continua son chemin, et rendit visite au gardien pour lui dire qu’il n’y avait pas de vin dans le puits parce qu’il y avait un crapaud dedans. La famille du gardien lui donna tant de pièces d’or qu’il eut du mal à les porter jusqu’à la maison.<br /><br />Quand il fut arrivé,il remit à son beau-père les trois cheveux d’or du diable. Il vida aussi sa besace.<br /><br />-D’où viennent ces pièces d’or? le questionna son beau-père.<br /><br />Il raconta qu’au milieu de l’océan, il y avait une grande montagne, et là, n’importe qui pouvait ramasser autant de pièces d’or qu’il pouvait en porter.<br />Son beau-père fut encouragé par ces paroles et se dit:<br /><br />-Ca alors! Le fiston s’est bien enrichi! Je tenterai ma chance moi aussi. <br /><br />Ainsi fut fait. Il s’en alla mais il paya cher sa cupidité parce qu’il resta batelier sur l’océan.<br />Son gendre et sa fille vivaient heureux, et il se peut qu’ils soient encore en vie s’ils ne meurent pas entre-temps.</span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><span style="font-size: large;"><br /></span><br /><i>Collecte Jànos Berze Nagy dans son village natal (comitat Heves) en mars 1904</i></span></span><br />
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-37954450976241681142018-11-15T21:38:00.001+01:002018-11-17T17:59:32.862+01:00Dongó et Mohácsi<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img border="0" data-original-height="582" data-original-width="422" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvlCJ9JLdA_1QFesFFqujicom32kDMo9-X5HVU5kQjEWhc08Ql1QgGsvl8DFCkgfeb_wIMCUtwKflbjjrYLW0THpluLVr_DSkmG6Eqp6xifQfyUEk6fW4Ht_-4kDL6x6XTXB9yZlBYsxY/s400/paon.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="290" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source:www.kezmuvesotthon.hu</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;">
</div>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Il était une fois un roi. Il avait une très belle fille. Elle avait une très jolie bague en or qui n’avait pas sa pareille au monde. La Princesse ne se séparait jamais de sa merveilleuse bague, même la nuit elle la gardait à son doigt.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Personne ne savait comment, mais un beau jour quelqu’un vola la bague. La Princesse était inconsolable. Elle pleurait à chaudes larmes et faillit mourir de chagrin. Cela fit peur au vieux roi. Il convoqua ses ambassadeurs et leur ordonna d’aller chercher la bague aux quatre coins du monde. Il fit publier au son du tambour que celui qui la retrouvera et la rendra à la Princesse, sera généreusement récompensé.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Au palais royal eut lieu d’une agitation générale: des princes, de jeunes bergers, de jeunes tziganes vinrent les uns après les autres mais nul d’entre eux ne retrouva la bague en or. Le roi les chassa, tous.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Dans la ville vivait un soldat démobilisé qui s’appelait Dongó<sup>1</sup>. Personne ne le vit jamais travailler, il vivait quand même bien. Il avait la réputation d’être diseur de bonne aventure. Il décida de monter au palais royal.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-J’ai entendu dire que la bague en or de la Princesse a été volée. Au prix de ma vie, d’ici trois jours je vais la retrouver, dit-il.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Au début le vieux roi ne daigna même pas lui prêter attention mais quand il constata que Dongó lui répondait avec panache, il lui demanda:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Et que demandes-tu en échange?</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Rien, uniquement que je puisse passer trois jours ici dans le palais et que l’on me donne à manger et à boire, répondit-il.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Bon, d’accord! Mais si tu ne retrouves pas la bague, ta vie prendra fin, dit le vieux roi.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Sur ce, Dongó se chercha une belle pièce dans le palais, il s’y installa, et comme il avait l’habitude, il ne faisait rien.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le vieux roi avait trois valets. Le premier était habillé tout en blanc, le deuxième tout en noir, le troisième tout en rouge. Il ordonna à ces valets d’apporter à boire et à manger à Dongó.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le premier jour ce fut le valet habillé tout en blanc qui servit Dongó d’un bon plat et d’un excellent vin au déjeuner. Le valet les déposa devant Dongó qui ne dit même pas merci. Il marmonna:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Voici le blanc! J’ai déjà eu le premier.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Dongó pensa que le premier jour était déjà presque terminé, et il ne savait rien de plus au sujet de la bague. Mais le valet commença à trembler, et il avait du mal à retrouver la porte pour sortir de la pièce.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le lendemain c’était le tour du valet en noir de lui apporter le déjeuner. Dongó ne le remercia pas non plus, et il marmonna:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Voici le noir! J’ai déjà eu le deuxième.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le valait ne dit rien mais ayant peur, il faillit faire tomber la bouteille de vin.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le troisième jour arriva, et le valet en rouge lui apporta le déjeuner. Dongó marmonna de nouveau:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Voici le rouge! J’ai eu le troisième aussi.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le valet trébucha sur le tapis sans que Dongó s’en soit aperçu. Il se creusa la tête à tel point qu’il n’avait même pas touché au plat. La fin du troisième jour arriva, et bientôt la fin de sa vie aussi.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Les valets se réunirent et se dirent:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Eh bien, Dongó sait que nous sommes les voleurs de la bague. Nous ferions mieux de la lui rendre en lui demandant de ne pas révéler au roi notre identité.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Ainsi fut fait. Ils allèrent voir Dongó, lui rendirent la bague. Ils lui demandèrent avec insistance de ne pas dire au roi qui étaient les voleurs. Pour cela, ils donnèrent beaucoup d’argent à Dongó.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Celui-ci fut heureux et faisait semblant de tout savoir. Il accepta l’argent, et il ordonna aux valets de lui apporter un morceau de pâte malléable. Il y enroba la bague, ensuite il alla se promener dans le jardin du palais. Le paon de la Princesse s’y pavanait. Dongó lui jeta la pâte qu’il avala d’un seul coup, puis il rentra dans le palais pour parler au roi.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Qu’il rentre, lui fit dire le roi.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Dongó s’inclina profondément devant le roi et annonça qu’il avait la bague, il suffisait de sortir. Le roi ne voulait pas en croire ses oreilles.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Alors si tu l’as, montre-la-moi, répondit le roi. Vas-y, fais vite car je ne suis pas d’humeur à plaisanter.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Elle n’est ni au ciel, ni au grenier mais elle est dans la panse du paon de la Princesse.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Alors le roi devint encore plus furieux car sa fille portait beaucoup d’affection à son paon. Si on le tuait, et que la bague reste quand même introuvable, la princesse serait morte de chagrin. Le roi dit cela à Dongó qui ne cessa d’affirmer que si le roi ne tuait pas le paon, il ne pourrait rien faire.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le roi comprit qu’il n’avait pas d’autre solution que d’obéir. Il envoya chercher deux de ses pages, et il fit appeler son chef cuisinier. Celui-ci tua le paon, et par miracle, la bague en or était dans sa panse.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le roi était très heureux et fit appeler sa fille. Quand la Princesse vit sa bague en or, elle pleura d’un oeil et rit de l’autre parce qu’elle regrettait beaucoup la paon. Mais finalement elle était plutôt heureuse car elle préférait sa bague en or au paon.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Tu es quelqu’un de très bien, dit le roi à Dongó. Vas voir mon trésorier qui te donnera deux boisseaux d’or.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Dongó le remercia très poliment, il dit adieu au roi. Quand il eut les pièces d’or, il rentra à la maison par un chemin qui traversait le jardin du palais royal.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">A ce moment-là, la fille du roi se promenait dans le jardin et tenait dans sa paume un bourdon. Quand Dongó passait à côté de la Princesse, celle-ci lui dit:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Alors si tu es vraiment un célèbre diseur de bonne aventure, dis-moi ce qu’il y a dans ma paume!</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Dongó eut peur et ne savait pas quoi dire. Il laissa sortir un soupir amer:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Pauvre Dongó, maintenant elle te tient, se dit-il.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-C’est ça, tu as deviné, dit la Princesse.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Sur ce, elle ouvrit sa paume, et le bourdon s’en vola.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Dongó voulut continuer son chemin mais la princesse le retint et lui demanda.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">- Dis-moi encore une chose: qu’est-ce qui est au fond du jardin?</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Dongó commençait à avoir sérieusement peur qu’il s’avère qu’il n’était vraiment pas diseur de bonne aventure et qu’il ne savait rien. Dans son embarras, il commença à se gratter: avec sa main gauche son oreille droite, et avec sa main droite son oreille gauche. Il lâcha un soupir encore plus amer que tout à l’heure.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Même si le renard est très rusé, il tombe quand même dans le piège, dit-il.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">La Princesse riait de bon coeur et dit:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Ça aussi, tu l’as deviné.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Au fond du jardin il y avait vraiment une fosse, et un renard dedans. La Princesse n’avait plus de question à poser, et le laissa partir. Dongó ne rentra pas à la maison mais à l’auberge. Ses poches étaient pleines d’argent, et après les coups de frayeur qu’il avait eus, il avait envie de boire quelque chose.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">A l’auberge, il rencontra un de ses camarades qui avait fait son service militaire avec lui. Il s’appelait Mohácsi. Ils burent un coup, ensuite ils regardèrent de tous les côtés, la possibilité d’un vol: où voler et quoi voler parce que ni l’un, ni l’autre n’aimait travailler. Dans l’embrasure de la fenêtre de la salle ils repérèrent une vieille lampe. Dongó alla régler le compte, et, pendant que l’aubergiste tournait le dos, Mohácsi cacha la lampe sous sa cape. Ils se levèrent et allèrent dans la ville. A ce moment là, il commençait à faire nuit.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Arrivant à proximité de l’église, ils entendirent du bruit et comprirent qu’il y avait des gens à l’intérieur. Ils épièrent par le trou de la grosse serrure et virent qu’autour d’un tas d’argent, des brigands de grand chemin se disputaient, ils n’arrivaient pas à le partager.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Mohácsi alla ramasser des pierres, et par l’une des fenêtres ouvertes, il commença à les jeter sur eux. Dongó alluma sa lanterne, et fit des tours autour de l’église. Entre les tombes du cimetière voisin il criait d’une voix tonitruante:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Ceux qui reposent ici, qu’ils se lèvent! C’est le jour du jugement dernier qui est arrivé.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Les brigands de grand chemin eurent peur quand ils virent que des pierres tombaient sur la tête de l’un, sur le dos d’un autre. Ils ne le comprenaient pas, et ils sortirent tous. Ils virent un fantôme se balader entre les tombes en disant:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Ceux qui reposent ici, qu’ils se lèvent! C’est le jour du jugement de l’église et se partagèrent l’argent. Ils en eurent suffisamment pour continuer à faire ce dont jusque là ils avaient l’habitude: ne rien faire.</span><br />
<br />
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><sup>1</sup> <span style="font-size: small;">Dongó signifie en français 'bourdon'</span> </span></span><br />
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><i>Collecte de László Arany</i></span></span></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-17820782430416239962018-04-09T21:21:00.002+02:002018-04-09T21:31:33.040+02:00Pierre le tricheur<div style="text-align: justify;">
<br />
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipoJeDFX-eUvZQFOsw3kAG273rjbwkcwdusUsyTJxzaUyIOYQe9wlVt30UbvI3ROQOrepoTUtM1n89pwPkCJGgnyFVV6QkCNwfI3bd148eD8ZT979kfYRMXp8gOUYn52co3_Y9hEeBslw/s1600/Pierre+le+tricheur2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="469" data-original-width="625" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipoJeDFX-eUvZQFOsw3kAG273rjbwkcwdusUsyTJxzaUyIOYQe9wlVt30UbvI3ROQOrepoTUtM1n89pwPkCJGgnyFVV6QkCNwfI3bd148eD8ZT979kfYRMXp8gOUYn52co3_Y9hEeBslw/s320/Pierre+le+tricheur2.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source: nol.hu </td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Il était une fois un homme très malin. Il s’appelait Pierre le tricheur. Il allait d’une foire à l’autre et trompait honteusement tous ceux qu’il pouvait tromper.<br />
Lors d’une foire, il acheta un chapeau en fourrure d’agneau. Puis il entra dans une auberge, et en donnant une poignée de main au patron, il lui glissa de l’argent. Il lui dit à haute voix:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
- Apportez-moi une pinte de vin et du ragoût!<br /> </span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Il mangea tout de bon coeur, et au moment de régler l’addition, il saisit son chapeau en fourrure d’agneau, et le jeta par terre en faisant un bruit sourd.<br />
- Patron, voici, l’addition est réglée! Est-ce que j’ai bien payé le déjeuner et le vin? demanda-t-il au patron.<br />
- Bien sûr! Tu as donné même un peu plus! répondit l’aubergiste.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
Il y avait du monde dans l’auberge. Tout le monde vit comment il venait de régler son compte. Le chapeau était tombé par terre avec un bruit sourd et l’addition avait été réglée! Il avait une dette, il n’en avait plus!</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
Trois hommes, tous du pays, étaient en train de réfléchir. Finalement l’un d’eux se posta devant Pierre le tricheur et dit:<br />
- Ton chapeau serait-il à vendre?<br />
- Je le vendrai volontiers s’il y avait quelqu’un qui voulait bien l’acheter, répondit-il. Il coûte trois cents florins, ni plus, ni moins.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
Les trois hommes réfléchirent. Ils se disaient que tous les trois aimaient bien manger et boire et que bien sûr cela valait la peine d’acheter le chapeau: au lieu de payer, il suffisait de le jeter par terre, et l’addition serait réglée. Ils se mirent d’accord pour réunir l’argent ensemble.<br />
Ainsi fut fait. Ils donnèrent la somme à Pierre le tricheur.<br />
Ensuite ils commandèrent à tour de bras: du canard rôti, du ragoût de boeuf, du vin.<br />
A la fin du repas, l’un des trois dit:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
- Nous allons voir ce que va faire le chapeau.<br />
Il fit signe à l’aubergiste, et quand celui-ci fut devant eux, il jeta par terre le chapeau qui tomba avec un bruit sourd.<br />
- Monsieur l’addition est-elle réglée? demanda-t-il le visage triomphant.<br />
- Comment serait-elle payée? répondit l’aubergiste indigné.<br />
Sur ce, il répéta son geste avec colère, et le chapeau tomba avec un bruit sourd devant l’aubergiste qui secoua sa tête.<br />
Le troisième dit:<br />
- Donne-le-moi compère, parce que tu ne le fais pas bien. Je veux essayer, moi aussi!<br />
Il jeta le chapeau par terre de telle manière qu’il se déchira en lambeaux.<br />
- Tout est payé ? demanda-t-il à l’aubergiste.<br />
- L’addition n’est pas réglée et ne sera même pas réglée tant que vous n’ouvrirez pas votre bourse.<br />
- Eh! Sapristi! Ce voleur était plus malin que nous! Malheur à lui si nous l’attrapons!</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
Mais ils le cherchèrent en vain. Pierre le tricheur était déjà depuis belle lurette près du Danube où il menait son troupeau de boeufs volés.<br />
Il y rencontra trois hommes qui furent séduits par son troupeau.<br />
- D’où viennent tes boeufs? demandèrent-ils.<br />
- Je les ai tous sortis du Danube. Quelques uns se promènent encore au bord de l’eau. Allez là-bas, et sortez-en pour vous autant que vous voulez.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
Deux hommes allèrent dans l’eau mais il n’y avait pas un seul boeuf dans le Danube. Ils eurent du mal à s’en sortir. Le troisième envoya la maréchaussée à la recherche de Pierre. Ils l’arrêtèrent et traduisirent en justice. Le jugement tomba:<br />
- Afin qu’il ne puisse plus nuire à personne, Pierre le tricheur doit être mis dans un tonneau dont le couvercle sera fermé. Ensuite, le tonneau sera roulé jusqu’au Danube. Que l’eau l’emporte loin d’ici!</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
Ainsi fut fait. Le tonneau flottait en plein milieu du Danube avec Pierre dedans. Il descendit doucement le fleuve jusqu’à ce qu’un homme l’aperçut.<br />
- Que j’aimerais avoir ce tonneau! Il est bien grand, il pourrait me rendre service. Mais comment pourrais-je le récupérer? se dit-il.<br />
Regardant le tonneau, il entendit du bruit en sortir. Il tendit l’oreille. C’était Pierre le tricheur qui criait à l’intérieur.<br />
- Un type ignoble est sous-préfet à Buda, et il le sera toujours! cria Pierre le tricheur dans le tonneau.<br />
- Qu’est-ce que vous racontez? Pourquoi parlez-vous du sous-préfet de Buda?<br />
- Parce qu’on veut m’emmener à Buda pour que je devienne sous-préfet, mais moi, je ne veux pas.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
Entre temps, l’eau emportait le tonneau vers la rive du fleuve. L’homme le tira de l’eau et en laissa sortir Pierre le tricheur qui lui dit:<br />
- Ecoute-moi, bonhomme! Ne voudrais-tu pas aller à Buda à ma place? Tu aurais même le tonneau, en plus!<br />
- J’ai déjà suffisamment travaillé dans ma vie, pourquoi ne pourrais-je pas devenir un notable, se dit gaiement l’homme. Il s’installa tout de suite dans le tonneau.<br />
Pierre le tricheur l’enferma dedans, et roula le tonneau dans l’eau. Le tonneau commença à flotter dans la direction de Buda. Sifflotant une chanson joueuse, Pierre le tricheur continua son chemin au bord du fleuve.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
Tout à coup, il aperçut un petit troupeau de porcelets dans la forêt, non loin du fleuve. Ne voyant personne alentour, il se mit à poursuivre ce joli troupeau. Il s’était déjà bien éloigné quand il entendit un galop de chevaux derrière lui. Il conduisit les porcelets au profond de la forêt, et il se mit sous un saule courbé bien penché au bord du fleuve. Il se mit en dessous comme s’il le tenait. Il gémissait même quand deux gendarmes à cheval arrivèrent à côté de lui.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
- Hé, bonhomme! N’as-tu pas vu passer par là un troupeau de porcelets et un homme qui le menait? demandèrent-ils sans descendre de leurs chevaux.<br />
- Bien sûr, bien sûr que je les ai vus. Mais c’était il y a déjà un bon moment! Depuis ils ont dû arriver à la ville, répondit Pierre le tricheur.<br />
- Alors poursuivons-les! crièrent les gendarmes.<br />
- Cela ne sert à rien d’aller par là, vous ne pourrez plus les rattraper. Par contre moi, je connais un raccourci, en passant par ce chemin, je peux les pincer. Mais j’aurai besoin d’un cheval, et de quelqu’un qui termine mon travail, leur dit Pierre le tricheur.<br />
- Et quel est ton travail? demanda le gendarme.<br />
- Je soutiens ce saule plein de nœuds pour qu’il ne tombe pas. Si vous le faites à ma place, j’irai récupérer le troupeau de porcelets auprès des voleurs!</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
Les deux gendarmes moustachus se mirent sous l’arbre pour le soutenir avec leur dos. Pierre le tricheur monta rapidement sur le plus beau cheval aux poils brillants, et partit au grand galop. En passant à côté d’un lac magnifique, il pataugea au bord de l’eau avec le cheval afin qu’il laisse les traces de ses sabots. Il découpa un morceau de touffe de sa queue, et avec un crochet à long manche, il le fixa au fond du lac pour qu’un petit morceau de queue sorte de l’eau. <br />
Ensuite il galopa gaiement jusqu’à la ville où il vendit le cheval, et retourna à pied à l’endroit où il avait laissé les gendarmes.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
Ils étaient toujours au même endroit et soutenaient le saule tordu. Ils n’osaient pas bouger ayant peur qu’il ne tombe. Quand ils virent de loin Pierre le tricheur, ils lui crièrent:<br />
- Alors, où sont les porcelets? Où est le voleur? Qu’as-tu fait du cheval, toi, espèce de voyou?<br />
- Ne me réprimandez pas! J’ai failli y laisser ma peau! Je n’ai rattrapé ni le troupeau, ni la personne qui les conduisait. Mon cheval s’est emballé en route et a sauté dans un lac. Si vous ne me croyez pas, allez voir vous-mêmes! <br />
Ils y allèrent tous les trois.<br />
- Accrochez-vous bien fort à la queue du cheval, il se peut que nous arrivions à le retirer du lac! dit Pierre le tricheur aux gendarmes.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
Ceux-ci prirent la queue à pleines mains et s’y agrippèrent. Tout à coup le morceau de queue du cheval leur échappa des mains, et tous les deux tombèrent dans la boue. Leur vêtement était plein de vase, les gens qui passaient par là, se moquèrent d’eux.</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />
C’est ainsi que Pierre le tricheur fut plus malin que les gendarmes. Il retourna dans la forêt où il récupéra les porcelets puis alla en ville et les vendit un bon prix.</span>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-4800461531370050572017-01-08T16:15:00.001+01:002017-01-08T16:25:53.590+01:00L’invincible<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQf0p0tjfmq-lxlqQelZ_2kR1YHS4NvMQc3shrwuAuLJDUbhlR0MWHrxKbo9HhHnvMAfMyvOO86MZx3YmXG7EpAhrxSsHzJLe8WJ3gIHo8ekAlA64ppXDtN40YrjCzEQTAY26IuTF_-Bc/s1600/Invincible.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQf0p0tjfmq-lxlqQelZ_2kR1YHS4NvMQc3shrwuAuLJDUbhlR0MWHrxKbo9HhHnvMAfMyvOO86MZx3YmXG7EpAhrxSsHzJLe8WJ3gIHo8ekAlA64ppXDtN40YrjCzEQTAY26IuTF_-Bc/s400/Invincible.jpg" width="287" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source: meseorszag1.webnode.hu </td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />Il était une fois un vieil homme.<br />Il travaillait aux champs. Il s’apprêtait à rentrer à la maison quand il vit une petite souris sur la route. Il l’attrapa aussitôt. Arrivée à la maison, elle se transforma en une jeune demoiselle.<br /><br />Elle grandir, et rapidement devint une belle jeune fille. Un jour, elle dit au paysan :<br />«Je vais me marier à condition de trouver quelqu’un qui serait invincible.»<br /><br />Le paysan alla donc chercher celui qui serait le meilleur à tous les points de vue.<br />Il alla voir le Soleil. Son lieutenant lui dit que le Soleil n’était pas à la maison car il était allé éclairer la Terre. Le paysan devait donc attendre son retour.<br />Quand il fit noir, le Soleil rentra à la maison. Le veux paysan lui demanda d’épouser sa fille puisque c’est bien le Soleil qui est invincible.<br /><br />«Mais ce n’est pas moi, répondit le Soleil. Le Nuage est plus fort que moi car il est capable de me couvrir.»<br /><br />Le vieux paysan alla voir le Soleil, et lui demanda d’épouser sa fille.<br />«Le Vent est plus fort que moi car il est capable de me chasser», répondit le Soleil.<br /><br />Le vieux paysan reprit son chemin, et il arriva chez le Vent.<br />«Ce n’est pas moi qui suis le plus fort parce que je ne peux pas déplacer <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A1tra" target="_blank">le mont Mátra</a>», répondit-il au paysan.<br /><br />Arrivé chez le mont Mátra, il lui demanda d’épouser sa fille.<br />«Je ne suis pas le meilleur du monde car je ne peux pas écraser les petites souris qui courent çà et là, en bas, sous mes pieds», dit lui le Mátra.<br /><br />Le vieil homme rendit visite au roi des souris. Il lui demanda d’épouser sa fille.<br />Le roi attela une souris à sa calèche, et il alla chercher la fille du paysan. Elle redevint souris, et aussitôt ils se marièrent.<br /><br />Ils vivent encore heureux s’ils ne sont pas morts entre-temps.</span></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-77527366628468053582016-12-11T21:43:00.003+01:002016-12-11T21:43:49.177+01:00Le sel<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFZBVGy1ILDqSqH3fWPohJko-CRnBZQsSiXOD8sksxVYoDezO4C5uATYxwwwgNWv0beiXi-1mxYlr5651CcobvL3YRipVdGsjUXkh6_oHLQzVIyRaUBnDaLiAgxliKcWvRvs54Js0fAf8/s1600/Le+sel.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="242" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFZBVGy1ILDqSqH3fWPohJko-CRnBZQsSiXOD8sksxVYoDezO4C5uATYxwwwgNWv0beiXi-1mxYlr5651CcobvL3YRipVdGsjUXkh6_oHLQzVIyRaUBnDaLiAgxliKcWvRvs54Js0fAf8/s400/Le+sel.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source:vfmk.hu</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il était une fois un vieux roi qui avait trois filles. Il décida de donner son royaume à celle des trois qui l’aimait le plus. Il fit venir donc ses filles pour leur demander à quel point elles l’aimaient.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">D’abord, il s’adressa à son aînée:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Dis-moi, ma chère fille, est-ce que tu m’aimes?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Oui, mon cher père, comme une tourterelle aime les grains de blé», répondit-elle.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Ce fut le tour de sa deuxième fille:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Je vous aime, mon cher père comme j’aime la brise pendant la grande chaleur.»</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Il s’adressa alors à sa cadette:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Moi, je cous aime comme les gens aiment le sel», répondit-elle.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le roi fut déçu de la réponse de sa fille. Il se fâcha tellement qu’il lui donna l’ordre de quitter le palais royal. La jeune princesse partit en pleurant. Elle se retrouva dans une grande forêt. Elle s’abrita au creux d’un vieil arbre. Elle ramassa des fraises sauvages, des mûres et des noisettes pour se nourrir. Elle vivota seule ainsi.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Une année étant passée, alors que le prince du royaume voisin passait par là. Il aperçut la princesse qui ramassait les mûres. Ayant eu peur, elle se cacha dans le creux du vieil arbre. Le prince la suivit et cria:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Qui est là?»</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />La princesse tremblait comme une feuille, et elle ne dit pas un traitre mot. Le prince cria de nouveau:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Qui est là? Dites si vous êtes un homme ou le diable sinon j’ouvre le feu!»</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Sur ce, la princesse sortit du creux de l’arbre et commença à pleurer. Ses vêtements étaient sales et déchirés. Elle en avait honte, et en pleurant elle raconta son histoire au prince.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Elle plut beaucoup au jeune prince car elle était belle malgré ses vêtements sales et déchirés. Il la prit tendrement par la main et l’emmena au palais royal. Il l’habilla de robes dorées et argentées.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Ils se marièrent et firent la noce avec beaucoup d’invités. Nul n’avait jamais vu auparavant un aussi beau mariage.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le temps passa, ils s’aimaient comme deux tourtereaux. Un jour, le roi dit à sa femme:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Ma chère épouse, quand je t’ai vue la première fois, je n’ai pas insisté pour savoir pourquoi ton père t’avait chassée. Mais maintenant dis-moi la vérité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Je vais te le raconter volontiers. Mon père m’a demandé à quel point je l’aimais, et moi, je lui ai répondu : « comme les gens aiment le sel», répondit-elle.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Très bien, tu regagneras bientôt l’amour de ton père», dit le roi.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Il s’en alla pour écrire une lettre au vieux roi et lui demanda de venir déjeuner. Trois jours plus tard, le carrosse royal tiré par six chevaux, arriva dans la cour du château. Le jeune roi accompagna le vieux roi dans la plus belle salle du palais où une table pour deux personnes était déjà mise.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Ils s’installèrent autour de la table, et les serviteurs arrivèrent avec les plats délicieux. Et ce n’était que le déjeuner! Le vieux roi se servit le premier, il goûta la soupe et posa tout de suite la cuillère car celle-là n’était pas salée du tout. Il se dit que la viande du pot au feu serait sûrement salée. Mais il n’y avait pas un grain de sel. Les rôtis arrivèrent, l’un après l’autre, mais le vieux roi les goûta à peine puisque, sans sel, ils étaient fades.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Il ne put s’empêcher de dire au jeune roi:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Dis-moi, comment est-ce possible d’avoir un cuisinier qui ne met pas de sel dans les plats?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Il met toujours du sel dans les plats mais j’ai entendu dire que vous n’aimiez pas le sel. Je lui ai ordonné de ne rien saler, sinon il le paiera de sa tête.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Mais tu t’es trompé parce que j’aime bien les plats salés. Qui t’a dit le contraire?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Votre fille», répondit le jeune roi.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />A cet instant la porte s’ouvrit, et la reine entra dans la salle. Elle n’était nulle autre que la fille cadette du vieux roi qui fut très heureux de la revoir. Il avait déjà regretté mille fois de l’avoir chassée du palais, et il la recherchait partout.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Il donna tout de suite son royaume à sa fille, et le jeune roi prit en main les affaires du palais.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Ils vivent encore heureux s’ils ne sont pas morts entre temps.</span></div>
<br /><br />Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-14581346255181375622016-11-17T21:49:00.001+01:002016-11-21T22:33:21.082+01:00C’est en forgeant qu’on devient forgeron<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS13-_c3bXgv1_fCFCN-vnIROE0KAvzVrec95O0o0bnYlFcdG57GccuBY8ennW2dsmDJHklhOeQNn_ZtkdLpvv_k3NV6-gbvmf2RG-E3Hm8ryjrmya4vwESl1SP3HzpWnWWE1ZZi8K4TU/s1600/C+est+en+forgeant+qu+on+devient+forgeron.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="292" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS13-_c3bXgv1_fCFCN-vnIROE0KAvzVrec95O0o0bnYlFcdG57GccuBY8ennW2dsmDJHklhOeQNn_ZtkdLpvv_k3NV6-gbvmf2RG-E3Hm8ryjrmya4vwESl1SP3HzpWnWWE1ZZi8K4TU/s400/C+est+en+forgeant+qu+on+devient+forgeron.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source: emf-kyron.blogspot.com </td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Il était une fois un roi qui était jeune et beau. Il décida de se marier. La mariée était très belle et en plus, elle était très intelligente.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Après les noces, ils allèrent visiter leur domaine ainsi que les montagnes à l’entour. Le roi emporta son fusil, et il abattit les petits oiseaux qui se reposaient sur les arbres. La reine ne dit pas un traitre mot.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Tu ne me fais même pas de compliments pour mon habileté?» lui demanda le roi avec un brin de déception dans la voix.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Mais ce n’est rien, mon cher mari, c’est en forgeant qu’on devient forgeron», répondit la reine.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le roi se vexa à tel point qu’il ne dit plus rien à son épouse.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Tu n’es pas une épouse digne, sors tout de suite du palais royal!» ordonna-t-il à la reine.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«D’accord, je m’en vais mais d’abord donne-moi la vache qui est à l’étable», répondit la reine.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le roi s’acquitta de sa demande, et la reine se mit en route en tenant la vache au bout de sa corde.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Elle marcha, elle chemina. Dans les montagnes, elle vit une grotte où elle trouva refuge. Sa vache était pleine, elle allait bientôt mettre bas. La reine, tous les matins, prit dans ses bras le petit veau qui était né et monta avec lui au sommet de la montagne pour redescendre ensuite, toujours avec lui, dans la grotte. Elle le fit pendant un an.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">L’année suivante, le roi organisa une grande chasse. Les chasseurs remarquèrent quelque chose de bizarre sur le versant de la montagne. Ils n’arrivaient pas à distinguer les contours d’un animal. Celui-ci ressemblait à une bête mais il marchait sur deux pattes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Mais quelle est cette bête?» se demandèrent-ils ahuris.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Ils s’approchèrent pour mieux la voir mais dès qu’ils furent montés, ils ne voyaient plus rien. Ils suivirent les traces de pas d’une femme, et ils tombèrent sur la grotte. Ils crièrent pour appeler la personne qui était à l’intérieur.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Une voix leur répondit qu’il lui était impossible de sortir nue. Les chasseurs lui tendirent un manteau, et la femme sortit de la grotte. Elle leur raconta que c’était elle qu’ils avaient aperçue, transportant le veau sur ses épaules.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Les princes, les barons et les comtes se réunirent pour savoir comment elle avait pu monter le veau sur ses épaules.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Je l’emmène tous les jours là-haut depuis qu’il est venu au monde. Vous savez, c’est en forgeant qu’on devient forgeron», répondit la reine.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le roi reconnut tout de suite son épouse. Il se précipita vers elle, et il l’embrassa chaleureusement. Il lui demanda de revenir dans le palais royal. Il avoua qu’il regrettait déjà mille fois l’avoir mise impoliment dehors.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">La chasse fut immédiatement interrompue. Le roi fit venir le carrosse royal, et il rentra au palais royal avec sa femme toujours très belle et intelligente. Bien sûr, ils étaient accompagnés de la vache et du veau.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Ils vivent encore aujourd’hui s’ils ne sont pas morts entre temps.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-58849624230964073492016-09-23T21:47:00.004+02:002018-03-11T22:10:15.096+01:00Le petit carassin<div style="text-align: justify;">
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkoq4JN_TT5F3qBNcnsiaQkP8txOw1gYtmRzlpaNI8jfybrXvgrhwEidpu8hiEPZOuKcqHxQSYoJBcZRc7miz5MB0RVJj3OQqgoH9zhdLusV-h0mtIA_DnYOFYNMyGebXe6aYdUVcQPuA/s1600/A+kis+k%25C3%25A0r%25C3%25A0sz.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="302" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkoq4JN_TT5F3qBNcnsiaQkP8txOw1gYtmRzlpaNI8jfybrXvgrhwEidpu8hiEPZOuKcqHxQSYoJBcZRc7miz5MB0RVJj3OQqgoH9zhdLusV-h0mtIA_DnYOFYNMyGebXe6aYdUVcQPuA/s400/A+kis+k%25C3%25A0r%25C3%25A0sz.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source:tarkabarka.cafeblog.hu </td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Il était une fois un homme pauvre. Avec sa femme, aussi pauvre que lui, ils étaient les plus démunis de leur village. L’homme allait pêcher chaque jour pour qu’ils aient de quoi manger.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Un jour, quand il tira son filet, il y trouva un petit <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Carassius_carassius" target="_blank">carassin</a>.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Puisque tu es rentré dans mon filet, je te prends. Je t’emporte à la maison, et je vais te donner à mon chat», dit le pauvre.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Ecoute mon pauvre, dit le petit poisson, si tu ne me donnes pas au chat, en échange de ta bonne action, je te ferai du bien. Tu sais, un bienfait n’est jamais perdu.»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le pauvre homme remit alors le petit poisson dans l’eau.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">En rentrant, sa femme lui posa tout de suite la question:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Alors, as-tu pris quelque chose?»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Rien», répondit-il et il raconta son histoire avec le poisson. Sa femme lui dit:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Retourne, et dis au petit poisson qu’il fasse de toi un juge.»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Ce fut ainsi. Le pauvre cria:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu?»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Je suis ici! Que puis-je faire pour toi?» répondit le carassin.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Je souhaite devenir le juge de mon village», dit le pauvre homme.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«D’accord, rentre chez toi, tu seras élu dimanche matin», dit le petit carassin.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le pauvre homme rentra à la maison, sa femme lui demanda:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Alors, tu t’en es bien tiré?»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Il lui raconta que dimanche il sera élu juge. </span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Ce fut ainsi. Il était le juge de son village pendant trois ans. Il ne devait plus aller pêcher puisque avec sa femme ils vécurent à l’aise de son salaire.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Un jour sa femme luit dit:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Etre juge n’est pas assez. C’est la fonction la moins appréciée dans le village. Va voir le petit carassin et dis lui que tu veux devenir notaire.»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Ce fut ainsi. Le pauvre cria:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu?»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Je suis ici! Que puis-je faire pour toi?» répondit le carassin.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Je souhaite devenir le plus important notaire dans mon village», dit le pauvre homme.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«D’accord, rentre chez toi, demain tu seras élu notaire», dit le petit carassin.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le pauvre homme rentra à la maison, sa femme lui demanda:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Alors, ta journée, qu’est-ce qu’elle a donné?»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Il dit que demain je serai élu le notaire le plus important du village! Mais maintenant calmons-nous!» répondit le pauvre homme.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Sa femme ne disait rien. Les années passèrent, un jour elle dit à son mari:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Ecoute-moi! Cela ne me va plus! Sois juge du comitat!<sup>1</sup>»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le pauvre homme alla le lieu où il rencontrait le poisson et se mit à crier:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu?»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le petit poisson fit son apparition et lui demanda:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Je suis ici! Que puis-je faire pour toi?»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Je veux être juge du comitat!» dit le pauvre homme.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Rentre chez toi, tu le seras!» répondit le petit poisson.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">En rentrant à la maison, le pauvre homme dit à sa femme:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Je souhaite que nous nous soyons d’accord pour que je reste sur ce poste. Cela me suffira!»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«D’accord!» céda sa femme.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Mais au bout de cinq ans, elle n’en pouvait plus et recommença:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Je veux que tu sois le premier dignitaire! Sois préfet du comitat!»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le pauvre homme alla au bord de la rivière où il avait rencontré le poisson et se mit à crier:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Petit carassin! Petit carassin! Où es-tu?»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le petit poisson fit son apparition et lui demanda:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Je suis ici! Que puis-je faire pour toi?»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Je veux être le préfet du comitat!» dit le pauvre homme.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Rentre chez toi, ne t’inquiète de rien, tu seras élu!» répondit le petit carassin.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Six ans passés, sa femme lui dit:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Tu sais ce que je pense? Tu dois être roi!»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le pauvre homme cria au bord de la rivière:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Petit carassin! Petit carassin!»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le poisson sautilla et lui demanda:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Dis-moi ce que tu veux, je t’écoute!»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Je veux être roi!» dit le pauvre homme.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Ton vœu sera exaucé», répondit le petit carassin.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Ce fut ainsi, le pauvre homme devint le roi de son pays.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Mais un beau jour la femme murmura à l’oreille de son mari:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Chaque pays a son roi, c’est normal. Mais je veux que tu dises au petit poisson que c’est toi qui veux diriger la Lune et le Soleil.»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">La pauvre homme alla voir le petit poisson et cria: </span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Petit carassin! Petit carassin!»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Que puis-je faire pour toi, pauvre homme?» répondit le carassin.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Je veux diriger la Lune et le Soleil», répondit le pauvre homme.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le petit carassin se mit en colère, et répondit au pauvre homme:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Rentre chez toi pour reprendre ta vie misérable. Remercie ta femme qui n’a jamais été contente de tes fonctions et qui demandait toujours plus. Tu ne peux pas être Dieu!»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><sup>1</sup> En latin : comitatus, en français moderne : département</span>Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-78558454494996432812016-06-18T16:17:00.000+02:002016-06-18T16:17:03.353+02:00Une femme bien appréciée<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCR349-50HOF0ABUuoHAcNZ1VMdy83Ojo31EnEk7o4j6dKSNUYge_9mrzjUTcF_cCEFWSeO9fnwT8rHmdYgXOe442u4nNsZtkKJR7e3pnLSAfcMNow6bq-tXidESv6REG11JnythqVKKc/s1600/Une+femme+bien+appreciee.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="248" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCR349-50HOF0ABUuoHAcNZ1VMdy83Ojo31EnEk7o4j6dKSNUYge_9mrzjUTcF_cCEFWSeO9fnwT8rHmdYgXOe442u4nNsZtkKJR7e3pnLSAfcMNow6bq-tXidESv6REG11JnythqVKKc/s400/Une+femme+bien+appreciee.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source:lovagok.hu </td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il était une fois un couple. Pendant que l’homme travaillait aux champs, sa femme s’occupait du ménage à la maison. Mais un jour, il trouva qu’il en faisait déjà assez, et il commença à dire à sa femme:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Je travaille dur dans les champs pendant que tu traînes toute la journée à la maison.»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Une autre fois il lui dit:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Je suis très fatigué contrairement à toi, qui ne dois pas l’être puisque tu n’as pas grand chose à faire à la maison.»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />La femme en avait plus qu’assez et décida à ne plus écouter les reproches de son mari. Elle lui annonça qu’à partir du lendemain c’est elle qui irait travailler aux champs où elle ferait de son mieux.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Ce fut ainsi. Le matin, elle mit sur son dos sa besace et sa houe, elle prit sa gourde dans sa main et dit à son mari:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Reste à la maison et fais le travail d’une femme au foyer pendant que je laboure la terre. Aujourd’hui il faut cuire du pain, puis il faut baratter la crème fraîche pour avoir du beurre. La poule est avec ses poussins, il faut faire attention afin que le milan noir ne les emporte pas. Une poule couve des œufs sous le lit. Fais attention à ce qu’elle mange, qu’elle boive et qu’elle ne casse pas ses œufs.»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Elle s’en alla. L’homme était heureux d’être seul, sans sa femme. Il alla voir le cordonnier pour fumer une pipe, c’était plus amusant d’être à deux que seul.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Ils papotaient, ils papotaient quand l’homme constata que le temps avait passé, il était déjà presque midi et il ne faisait rien : ni le levain pour le pain, ni autre chose. Il se précipita donc à la maison. Il faut savoir qu’avant de partir de chez lui, il avait attaché les pattes des poussins avec une ficelle pour qu’ils restent ensemble et pour que le milan noir ne les emporte pas. Un souci de moins, la ficelle fera l’affaire, pensa-t-il.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Mais en rentrant à la maison il constata qu’il n’y avait plus un seul poussin parce que le milan noir qui n’en voulait qu’un seul, avait tout emporté car ils étaient tous attachés. </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Que faire? Par où commencer? Il aurait dû tamiser la farine et s’occuper de la crème fraîche. Il se mit à tamiser et pour avancer plus vite, il suspendit la cruche par son anse avec un torchon en pensant que les gestes de tamisage aideraient à baratter la crèche fraîche. Mais bon, il fallait déjà pétrir la pâte pour le pain et la crème fraîche n’avançait même pas.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Il alla chercher un peu d’eau. La farine manquait, il devait aller en chercher. Dans sa précipitation, la cruche heurta le montant de la porte, et la crème fraîche coula partout : sur le mur et par terre. Il passa tout son temps à s’occuper de la crème fraîche. Ce n’était pas grave, se dit-il, mais il fallait pétrir tout de suite la pâte car le coucher du soleil n’était plus loin. Il mélangea comme il pouvait les ingrédients : le peu de crème qui lui restait, et la farine. Il n’avait pas le temps d’attendre que le four soit chaud, il mit tout de suite le pain à cuire.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Il retenait son souffle et il ferma pendant quelques secondes les yeux quand il pensa à la poule qui devait être sous le lit et qu’il ne voyait pas sur ses œufs. Il se pencha pour la regarder. Il ramassa rapidement une vingtaine d’œufs, il les mit dans le panier, et il s’installa doucement dessus. S’il n’y a pas de poule, il couvera les œufs, lui-même, pensa-t-il.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le soir, en rentrant chez elle, sa femme trébucha sur les morceaux de la cruche, et dit:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Alors, qu’est-ce que c’est que ça?» </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Elle vit la crème fraîche qui avait coulé par terre. C’était déjà un mauvais signe. Elle alla voir la poule et les poussins. Pas de poussins ! Elle alla voir le four, et en ouvrant sa porte elle vit que la pâte coulait. Elle referma alors vite la porte du four. Le pain aussi était raté, constata-t-elle. Elle cria alors:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Où es-tu? Où es-tu?»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Cot-cot, cot-cot-codêêêk», répondit une voix.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Hé, toi, où es-tu? Que se passe-t-il ici?» dit la femme.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Cot-cot, cot-cot-codêêêk.»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Elle s’approcha du lit, regarda dessous, et elle vit son mari assis sur les oeufs.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Ah, toi! malheureux! Que fais-tu ici?» demanda-t-elle.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Que veux-tu que je fasse ! Le milan noir est passé par là, et il a emporté les poussins, la poule a cassé ses œufs. J’assume, je suis responsable de tout ce qui s’est passé. Je dois couver coûte que coûte moi-même les œufs.» dit-il.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Finalement, il se leva, et il éprouva une estime infinie pour sa femme. Il comprit qu’elle avait beaucoup de tâches à faire à la maison : tenir propre toute la maison, laver le linge, cuire le pain. Tout cela servait au confort de leur ménage.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Dès ce jour, il ne fit plus aucun reproche à sa femme, au contraire, il avait la plus grande estime pour elle.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Ils vivent encore aujourd’hui s’ils ne sont pas morts entre temps.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br /> </span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br /></span></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-45589657719310118312016-05-16T17:44:00.000+02:002016-05-16T17:44:02.286+02:00Les pousseurs de l’église<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il était une fois un village dont l’église était sur la colline. Comme les vieux du village avaient du mal à y monter, les habitants décidèrent de déplacer l’église dans la vallée. Ils s’y mirent tous avec enthousiasme. Vu leur zèle, le juge n’hésita pas à leur donner un coup de main.</span><br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjB1Lcw8mbrAiH1BEXKRtzxdR0dEAnhRiTHlayGc_oQM7FrC_7yA_r3QFfvT0vvVY4j0fmW88W4OtE5s7QQRNEsVof848wbPnaEWg1IkxbiVmuuFv241WMlSx3cx09_OCQvG60WJwIUuhI/s1600/templomtolok.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="316" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjB1Lcw8mbrAiH1BEXKRtzxdR0dEAnhRiTHlayGc_oQM7FrC_7yA_r3QFfvT0vvVY4j0fmW88W4OtE5s7QQRNEsVof848wbPnaEWg1IkxbiVmuuFv241WMlSx3cx09_OCQvG60WJwIUuhI/s320/templomtolok.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source: quadroshop.ro </td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Il ôta sa veste, et la posa par terre du côté où il fallait faire descendre l’église. Il alla ensuite de l’autre côté de l’église pour la pousser vers le bas. Il voulait absolument que l’église soit déplacée vite dans la vallée. </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Pendant que petits et grands s’y appliquaient, un mendiant fit son apparition. Il vit la veste du juge par terre, il la ramassa, et il partit sans dire un traitre mot. </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Au bout d’un moment, le juge proposa aux autres de regarder si l’église changeait déjà de place. Il alla à l’endroit où il avait déposé sa veste, mais Seigneur, elle n’y était plus!</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />En courant, il s’en retourna vers les autres et dit en faisant de grands gestes:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Arrêtez! Cela suffit! Vous avez déjà poussé l’église sur ma veste.»</span>Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-53336981499148748232016-03-12T22:36:00.001+01:002016-03-12T22:36:05.956+01:00La course à la bêtise II<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhx7mg0mQUDE8X5Pba9vunOO5hMqTiwizfdwY5EDIn4UBEA2bGV0k1wf1VvEFRkq4lREBu4n2nBZcOSQBtAa_8dD6rT0oX1s5GerZVkWmHebp56UM-hrPGBYQNwXpvSJuA_c9AIHpSo8QY/s1600/A+but%25C3%25A0k+versenye+2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhx7mg0mQUDE8X5Pba9vunOO5hMqTiwizfdwY5EDIn4UBEA2bGV0k1wf1VvEFRkq4lREBu4n2nBZcOSQBtAa_8dD6rT0oX1s5GerZVkWmHebp56UM-hrPGBYQNwXpvSJuA_c9AIHpSo8QY/s320/A+but%25C3%25A0k+versenye+2.jpg" width="314" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source:egyszervolt.hu </td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br /></span><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le paysan ne dit rien, il se reposa un peu en regardant la vieille qui se mit à tuer et rôtir les oies. Ensuite elle prépara les provisions.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le lendemain matin, le paysan se leva de bonne heure, sella le cheval, et il partit.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">A peine eut-il quitté la maison que le marchand rentrait à la maison. Sa femme l’accueillit avec un grand sourire:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Viens vite, j’ai des nouvelles à te dire à propos de notre fils.»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Avec un air dubitatif, le marchand regarda sa femme et dit:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Qu’est-ce qui t’arrive Tu es devenue folle?»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Tu ne le crois pas? Voilà la preuve! Je lui ai envoyé le cheval. Notre fils fait le commerce avec des chiffons et des os, et il tire lui-même sa charrette. Je lui ai envoyé un peu de brioche, trois oies, et un peu d’argent de nos économies dont tu n’étais pas au courant. Et le manteau que tu as soutiré à la dame à la foire», répondit sa femme.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le marchand respira à fond pour étouffer son immense colère.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Qui était ce malheureux à qui tu as donné toutes ces choses?» demanda-t-il.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«C’était un homme de l’au-delà. Il est retourné directement là-bas», répondit sa femme.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Pourvu que la bêtise cesse d’exister dans le monde. Comment tu peux être si naïve, si idiote!» cria le marchand.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Sur ce, il prit la route immédiatement pour retrouver l’homme qui s’aperçut que quelqu’un le suivait en faisant de grands pas. Il rentra dans le bois, et il attacha son cheval à un arbre. Un peu plus loin, il y avait un arbre qui était penché comme s’il voulait tomber. Il s’appuya contre cet arbre pour faire semblant de le caler.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le marchand s’approcha et lui demanda:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«N’auriez-vous pas vu par hasard un homme passer par là sur un cheval gris?»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le paysan constata tout de suite que le marchand était fou de colère, il lui répondit donc très paisiblement:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Bien sût que je l’ai vu! Mais cela ne sert à rien de le suivre, c’était un homme très costaud qui ne doit avoir peur de personne.»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le marchand prit peur. Il avala sa salive mais sa colère ne le quittait pas.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Dites-moi, n’avait-il pas peur de vous?» demanda-t-il au paysan qui répondit toujours calmement:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Si, il avait peur de moi.»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Seriez-vous assez gentil de ramener ici cet homme? Je vous donne cent forints tout de suite», dit le marchand.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le paysan se disait qu’il allait tester la bêtise du marchand, et il lui répondit:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Je ne peux pas bouger. Je suis condamné à rester appuyé contre cet arbre. Si je ne le fais pas, mon père, ma mère et mon frère seront tous morts.»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le marchand n’entendit même pas les paroles du paysan : il était sourd et aveugle de colère et de cupidité. Il dit au paysan:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Je reste ici, je m’appuierai contre l’arbre moi-même, vous pouvez aller chercher l’homme qui a obtenu beaucoup de choses de ma femme.»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">La paysan hocha la tête, dit adieu et monta sur le cheval. Il partit directement chez lui. En rentrant, il dit sa femme:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Je suis rentré à la maison parce que j’ai trouvé un homme qui était aussi bête et aussi stupide que toi.»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le marchand attendit le paysan toute la journée. Quand il eut assez d’attendre, il fit un bond sur le côté pour éviter que l’arbre ne tombe sur lui. A ce moment-là il se rendit compte que l’arbre ne tombait pas et que le paysan s’était moqué de lui, lui qui se croyait très rusé.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Pourquoi es-tu rentré à la maison?» lui demanda sa femme têtue et enfermée dans sa propre obstination.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Parce que j’ai trouvé quelqu’un qui est aussi bête que toi», répondit le marchand.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Je te l’ai bien dit! J’ai eu raison!» réplique instantanément sa femme.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le marchand voulait avoir la paix dans sa maison et lui dit calmement:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Tu as eu raison. Ce n’est pas toi qui es la plus bête du monde.»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-32589622113627834342016-03-12T22:25:00.001+01:002016-03-12T22:25:21.353+01:00La course à la bêtise I.<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEih4iUjZ0ID_tbSLbxFplrP6AufZ9HCOa4jBB7hpEQQ99BWy1lsWe0PKjS4ZNOYo0aX7SmiAAnKN3ilbBHHN2AQmhaIyIzm015CV15NCwxY1MIHqeAf1mtE7HisukMphIusoQcE0MPJ4mA/s1600/A+butak+versenye+1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="233" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEih4iUjZ0ID_tbSLbxFplrP6AufZ9HCOa4jBB7hpEQQ99BWy1lsWe0PKjS4ZNOYo0aX7SmiAAnKN3ilbBHHN2AQmhaIyIzm015CV15NCwxY1MIHqeAf1mtE7HisukMphIusoQcE0MPJ4mA/s400/A+butak+versenye+1.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source:youtube.com </td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il était une fois un paysan qui avait une femme au fort caractère. Elle voulait tout savoir, mieux même que son mari. Mais cela n’était pas possible car elle était très bête.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Son mari avait l’habitude d’aller seul à la foire pour vendre son blé. Là, il devait se montrer très rusé car les gens riches, surtout les marchands de blé, aimaient bien tromper les pauvres. </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Quand la période des moissons fut terminée, le pauvre paysan s’apprêtait à aller à la foire pour vendre sa récolte.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Sa femme qui n’aimait pas tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, insistait pour que cette fois-ci elle puisse aller seule au marché.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Son mari finit par lui dire:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«D’accord, vas-y alors, seule!»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Elle prit donc la route juste accompagnée de leur jeune serviteur.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Ils étaient à peine à cinq kilomètres du village quand la femme pensa qu’elle ne savait même pas combien elle allait vendre le blé. Elle avait oublié de le demander à son mari. Elle dit alors à son jeune serviteur:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Fais demi tour, et cas à la maison et demande à combien je dois vendre le blé!»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le jeune homme rentra en courant et lui demanda en criant par la fenêtre. Le paysan ne sortit même pas, il répondit à travers la fenêtre:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Comme les autres le vendent.»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Peu de temps après être arrivés à la foire, un commerçant roublard s’approcha d’eux et demanda à la femme:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Combien vendez-vous votre blé?»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Comme les autres», répondit-elle simplement.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le commerçant lui dit qu’il allait se renseigner sur le prix. Mais il réfléchissait déjà à ce qu’il dirait à la femme pour la tromper puisqu’elle ne voulait même pas marchander. Quand il revint, il dit: </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Le prix du blé est comme je vous le dis:la moitié est vendue à crédit, l’autre moitié en échange de l’attente.»</span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Très bien, si c’est le prix, je vendrai pour ça. Et quand aurai-je l’argent?» demanda la femme.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Lors de la prochaine foire!» lui répondit le marchand.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«D’accord mais comment allons-nous nous reconnaître?» demanda la femme.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Je vous donne ma veste râpée, vous me donnez votre manteau. Chacun reconnaîtra ses habits, comme ça nous ne maquerons pas le rendez-vous», répondit le marchand.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />La femme stupide trouva ces paroles très intelligentes. Elle enleva tout de suite son manteau, et le tendit au marchand qui lui laissa sa veste. Le marché fut conclu. Tout les deux prirent la route vers leur maison. Le marchand était content d’avoir le blé, la femme était très fière d’elle.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />En arrivant à la maison, son mari lui demanda:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Combien as-tu vendu le blé?»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Comme les autres!» répondit-elle.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Très bien. Où est l’argent?» demanda le paysan.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Sa femme lui répondit fièrement:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Je n’ai pas d’argent parce que j’ai vendu la moitié à crédit, l’autre moitié en échange de l’attente.»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le paysan fut étonné et demanda :</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Mais quand auras-tu l’argent?»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Quand la prochaine foire aura lieu», répondit la femme.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le paysan écarquilla les yeux, et demanda d’un ton irrité:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Comment reconnaîtras-tu le marchand?»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Les mains sur les hanches, sa femme querelleuse par sa propre bêtise, lui répondit:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Nous avons fait un échange de vestes. Chacun reconnaîtra sa propre veste.»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le paysan perdit patience, et jura:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Eh bien, moi, je m’en vais et je ne reviendrai pas tant que je ne trouve pas quelqu’un d’aussi bête que toi.»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Ce fut ainsi. Il marcha lentement parce qu’il croyait qu’il devait marcher longuement pour trouver un être humain plus bête que sa femme. A un moment donné, il traversa une forêt. De loin, il aperçut une petite lumière. Il alla dans cette direction et frappa à la porte.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Bonsoir!» dit-il.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Une vieille dame lui répondit:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Qu’est-ce qui vous amène ici?»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le paysan voyait déjà ce qu’il allait faire pour tester des gens stupides. Il répliqua donc très posément:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Je viens d’arriver de l’au-delà.»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />La vieille n’était pas du tout étonnée.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Est-ce que par hasard, vous n’y rencontreriez pas mon fils?» demanda-t-elle en chuchotant.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le paysan fut désormais déterminé à connaître la profondeur de la bêtise humaine.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Bien sûr que je l’ai rencontré. Il fait le commerce avec des chiffons et des os», répondit le paysan.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«C’est vrai?» dit la vieille en arrondissant les yeux.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le paysan continua calmement:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Il est déguenillé, sa veste est déchirée, il tire lui-même sa charrette.»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Alors, bonhomme, vous allez y retourner?» demanda la vieille dame.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Bien sûr, je dois être là-bas demain matin», répondit le paysan.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«J’ai un cheval gris. Seriez-vous assez gentil de lui apporter pour qu’il ne doive plus tire sa charrette?» demanda le vieille.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Volontiers. Je lui apporte tout ce que vous voulez», rassura-t-il la dame.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Après les fêtes, il m’est resté trois brioches et je vais rôtir trois oies. En plus, j’ai un peu d’argent mis de côté, que mon mari ignore. Et j’y pense, mon mari a triché l’autre jour à la foire, et il est rentré avec un joli manteau qui fut porté par une femme bête. Prenez ça aussi, pour que mon fils n’ait plus froid», dit-elle.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le paysan se dit:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Il me semble que je suis tombé sur la bonne personne. Je ne devrais même pas aller plus loin.»</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<br /><i>A suivre!</i><br /><br /><br /><br /></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-37422805499693455272016-02-13T22:26:00.002+01:002016-02-13T22:26:42.594+01:00La chance du pauvre homme<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjT0gbkgRJfcVGPNRYwUXppxiu6lURiDgjRmtuHslF8V8UgFGuF8NpDoie4j85k3j8YFBKJXssZLuwZdQ2lGaEsOd3t6QFcvpL5DMqCCTDT8BIFWOvfPLUfhYAaIsT_nE9CiYcAw8pEbaI/s1600/szegeny+ember+szerencseje2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjT0gbkgRJfcVGPNRYwUXppxiu6lURiDgjRmtuHslF8V8UgFGuF8NpDoie4j85k3j8YFBKJXssZLuwZdQ2lGaEsOd3t6QFcvpL5DMqCCTDT8BIFWOvfPLUfhYAaIsT_nE9CiYcAw8pEbaI/s1600/szegeny+ember+szerencseje2.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dessin: Timea Toth Source:3szek.ro </td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Il était une fois, quelque part dans le monde, un pauvre homme. On ne sait pas exactement comment, ni d’où mais, il réussit à avoir deux veaux. Il les éleva, et un beau jour, il les mit sous le joug. Il laboura son lopin de terre avec eux. Il laboura, il laboura mais il était pauvre, la bonne chance lui échappait toujours. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Vous savez, la malchance est pour les pauvres. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Un jour, l’un ses bœufs beugla fortement, donna deux coups de pied, tomba du joug et mourut sur-le-champ. Le pauvre homme s’abandonna à son chagrin, il ne comprenait pas pourquoi le bon dieu le punissait ainsi. Ne voulant pas tout perdre, il dépeça avec beaucoup de difficultés la peau du bœuf, et il prit la direction de la ville pour aller la vendre là-bas.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">En cours de route, il eut très chaud sous le soleil qui tapait très fort, et il s’assit à l’ombre pour se reposer. Il étendit la peau sur un buisson pour la faire sécher. Il pensait qu’elle serait moins lourde à porter et plus facile à vendre car elle ne serait pas rêche. Il était accablé par toute la tristesse du monde quand il entendit qu’on donnait des coups de bec dans la peau qui séchait. En regardant mieux, il constata qu’un pic tapait si fortement la peau qu’elle s’était déjà trouée à tel point que ses pattes passaient à travers. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le pauvre homme saisit l’oiseau par les pattes, il le mit dans sa besace et continua son chemin. Le soir tombait quand il décida de frapper à la porte d’une maison cossue pour demander d’être un hébergé pour la nuit. Il poussa le portail de la maison, mais en regardant par la fenêtre il ne voyait personne. Elle était vide. Il alla derrière la maison et attendit que quelqu’un arrive.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Peu de temps après, il vit arriver une femme portant une bouteille de vin dans une main, et une bouteille d’eau de vie dans l’autre. Elle leva le couvercle du coffre, et y déposa dans un coin les bouteilles. Sur le rebord de la cheminée, il y avait une assiette de beignets couverte d’une mousseline qu’elle déposa dans l’autre coin du coffre. Elle ouvrit le four et sortit une oie rôtie qu’elle déposa sur le haut de la cheminée.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le pauvre homme avait tout comprit. Il sortit de derrière la maison, et il se mit devant le portail pour attendre l’arrivée du maître de maison. Peu de temps après, celui-ci arriva et le pauvre l’accosta pour lui demander un hébergement.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Bien sûr, veuillez entrer!» répondit le maître de maison.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Ils rentrèrent et virent que la femme était couchée et gémissait terriblement. Son mari lui dit:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Ma femme, nous avons faim, tous les deux. Donne-nous à manger parce qu’après une journée de labours, un bon dîner nous ferait plaisir.»</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Mais la femme n’arrêta pas de se plaindre. Elle raconta qu’elle avait été tellement malade toute la journée qu’elle ne pouvait rien préparer. Le pauvre homme comprit tout de suite la situation. Il sortit son oiseau et commença à le tripoter.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le maître lui demanda alors:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«D’où vient cet oiseau que tu tiens dans tes mains?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Ah, lui, il est capable de faire des prédictions», répondit le pauvre homme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Prédire? Mais alors, ce qu’il dit, est-ce vrai?» demanda le maître.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Il peut annoncer la vérité à celui qui souhaite la connaître», dit le pauvre homme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Alors, je l’écoute. Je te paieras volontiers s’il dit la vérité», répondit le maître.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">La pauvre se mit à pincer en cachette les pattes de l’oiseau qui commença à criailler.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Qu’est-ce qu’il dit ton oiseau?» demanda le maître.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Qu’il y a sur le haut de la cheminée une oie rôtie qui vous attend», répondit le pauvre homme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Est-ce vrai, ma femme?»</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«C’est exacte», répondit la femme à son mari.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Alors, mets la table ma femme car un bon plat me fera du bien après cette journée de labours», dit le mari.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Au bout de quelques minutes, le pauvre homme pinça de nouveau son oiseau qui piailla plus fort que tout à l’heure.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Qu’est-ce qu’il raconte encore, ton oiseau, pauvre homme?» demanda le maître de maison.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Que dans le coin droit du coffre, il y a du vin et de l’eau de vie qui vous attendent, cher maître», dit le pauvre homme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Est-ce vrai, ma femme?» demanda le mari.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«C’est bien vrai!» répondit la femme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Alors, sors ces boissons qui me donneront de l’énergie pour le travail de demain dont j’aurai besoin après cette journée de labours», dit le mari.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le pauvre homme pinça une troisième fois son oiseau qui piailla fortement.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Alors, qu’est-ce qu’il dit ton oiseau, pauvre homme?» demanda le maître.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Que dans le coin gauche du coffre, il y a des beignets pour vous», dit le pauvre homme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Est-ce vrai, ma femme?» demanda le mari.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Oui, c’est vrai aussi», répondit la femme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Alors, sors-les. Je voudrais faire un gueuleton avec cet homme!» dit le mari qui s’adressa tout de suite au pauvre homme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Voudrais-tu bien me vendre ton oiseau? Je te le paierai un prix fort!» dit le maître.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">L’affaire fut vite conclue. Le pauvre homme eut deux beaux bœufs et une grande charrette de blé. Le lendemain il renta chez lui et il se mit au travail.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Il s’appliqua si bien qu’il devint un riche fermier, même le seigneur de son village ne valait pas mieux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Il vit même aujourd’hui s’il n’est pas mort entre-temps.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Conte transylvain</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-25835803854157402982016-01-07T22:23:00.001+01:002016-01-07T22:23:14.917+01:00Les douze princesses<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinjohnGIZVVkr2WUDBa3A_F7W7A3pJ1SX7eGGinV_kslNyCjcEpgD7lHgcRbQincLoqhNqCY2vH1RWPDQ9AlVAmCjy9I1HQbq-Rw5ZMKbjrOId_6oLWUBhE-nc6cn5DhcgqP1MfJhGtzk/s1600/Les+douze+princesses.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="285" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinjohnGIZVVkr2WUDBa3A_F7W7A3pJ1SX7eGGinV_kslNyCjcEpgD7lHgcRbQincLoqhNqCY2vH1RWPDQ9AlVAmCjy9I1HQbq-Rw5ZMKbjrOId_6oLWUBhE-nc6cn5DhcgqP1MfJhGtzk/s400/Les+douze+princesses.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dessin: Eszter Bakos </td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Il était une fois, dans les temps anciens, un roi qui avait douze filles. Il les soignait plus que la prunelle de ses yeux. Il les faisait dormir dans une grande chambre à coucher. Il fit mettre une barre de fer à l’extérieur de la porte qu’il cadenassa pour éviter que quiconque puisse entrer les voir. Chaque matin il constatait quand même que les douze paires de chaussures avaient été jetées dehors, qu’elles étaient usées, voire déchirées de la danse. Le roi ne pouvait pas imaginer par où ses filles sortaient la nuit. Il proclama dans tout le royaume qu’il donnerait une de ses filles à celui qui serait capable de lui dire ce qu’elles faisaient, où elles allaient la nuit.<br /><br />De jeunes princes et comtes arrivèrent mais ils échouèrent, tous. Ils furent chassés sans exception du palais royal. De grandes annonces furent proclamées partout, dans toutes les villes du royaume:le roi fit la promesse de donner une de ses filles à celui qui trouverait la clé du mystère.<br /><br />Un jour, un soldat s’arrêta devant une des grandes annonces et en lit le texte en soupirant:<br /><br />«Comme ce serait bien si je pouvais le faire! Comme ce serait bien de devenir roi?»<br /><br />Un vieil homme entendit ses paroles et lui dit:<br /><br />«Je viens d’entendre ta demande. Je vais te dire comment t’y prendre.»<br /><br />Le soldat s’en réjouit.<br /><br />«Ecoute-moi bien! Vas tranquillement au palais royal, présente-toi et accepte la mission. Demande une chose : que tu sois logé dans une chambre dont la porte s’ouvre sur la chambre à coucher des jeunes princesses et que cette porte ne soit pas fermée. Si l’on te propose du vin, ne contredis pas, mais ne le bois pas non plus. Par contre, fais comme si tu l’avais bu, et verse dans la poche intérieure de ton manteau. Tiens, voici ce manteau, il est fin comme un papier de cigarette et il te couvrira entièrement. Quand tu l’auras revêtu, tu seras invisible. Tu as compris?» dit le vieillard.<br /><br />«Oui, j’ai tout compris et je vous remercie de vos bons conseils», dit le soldat.<br /><br />Sur ce, le soldat se dirigea vers le palais royal où il se présenta et annonça qu’il souhaitait relever le défi.<br /><br />«C’est bien, c’est ton genre de jeune homme dont j’ai besoin», dit le roi.<br /><br />Il donna à manger et à boire à ce jeune prétendant et lui demanda. <br /><br />«Aurais-tu besoin d’autre chose?»<br />«Non, de rien. Je voudrais juste dormir tout près de leur chambre, autrement je ne m’apercevrai pas du moment où elles partent.» dit le soldat.<br /><br />Le roi donna son accord. Les demoiselles, avant de se préparer, donnèrent à boire au soldat. Elles lui préparèrent la même potion magique que pour les autres. Quand la princesse la plus âgée entra dans la chambre du soldat, celui-ci était déjà couché dans son lit.<br /><br />«Alors, brave soldat, buvez de ce bon vin, les autres prétendants en ont bu aussi. Nous ne voudrions pour rien au monde que vous n’en receviez pas!» dit la princesse.<br /><br />Le soldat le prit délicatement et versa dans la poche intérieure de sa veste. La princesse ne s’aperçut rien. Le soldat fit semblant de s’endormir immédiatement à tel point qu’il feignit de ronfler.<br /><br />«Il dort déjà bien, nous pouvons partir», dit-elle aux autres.<br /><br />Le soldat entendit le bruit des chaussures, du frôlement des robes et du ricanement des princesses.<br />La plus jeune princesse dit:<br /><br />«Je ne sais pas comment dire mais j’ai un mauvais pressentiment!»<br /><br />«Tu dis toujours de telles choses. Pourquoi as-tu ce sentiment mitigé? Ce pauvre soldat a failli s’endormir sans notre boisson ! N’entends-tu pas comme il ronfle?» répliqua l’aînée.<br /><br />Tout à coup, le soldat vit que les princesses écartaient un tissu blanc qui cachait une porte secrète dissimulant une sortie. Les douze princesses sortirent par cette porte vers un lieu souterrain, vers un monde mystérieux.<br />Le soldat revêtit son manteau qui le rendait invisible et suivit en courant les demoiselles. Il fut si rapide que sans le faire exprès, il marcha sur la robe de la plus jeune princesse qui poussa un grand cri.<br /><br />«Pourquoi hurles-tu? Qu’est-ce qui t’a fait peur?» lui demandèrent ses sœurs.<br />«Quelqu’un a touché ma robe», répondit-elle.<br />«Mais non! Ta robe s’est sûrement accrochée à un clou», lui dirent les autres.<br /><br />Les princesses descendirent de nombreuses marches et arrivèrent dans une magnifique forêt en cuivre. Les arbres fleuris étaient en cuivre. En passant devant l’un d’eux, le soldat cassa une petite branche qui fit un bruit éclatant. La plus jeune princesse eut peur, poussa un grand cri et dit:<br /><br />«Eh bien, qu’est-ce que c’est?» <br />«Sûrement un coup de feu pour nous saluer. C’est bon signe. Nous allons bientôt voir les princes», lui répondirent les autres.<br /><br />Elles continuèrent leur chemin. Elles arrivèrent à une grande et magnifique prairie en argent pleine de fleurs en argent. Le soldat eut envie d’en avoir une comme souvenir. Mais la plus jeune princesse eut à nouveau peur. Les autres le répondirent et continuèrent leur chemin.<br /><br />Elles arrivèrent à un vaste endroit où il y avait une prairie. Sur la prairie en or, il y avait un pommier en or. Le soldat cassa une petite branche ici aussi.<br />Après avoir fait une bonne marche à pied, les princesses atteignirent un grand lac où elles étaient déjà attendues par douze princes sur douze bateaux. Elles reconnurent leur prince, elles se jetèrent dans leurs bras et ils montèrent ensemble à bord.<br /><br />Le soldat s’embarqua le même bateau que la plus jeune princesse. Le prince conduisit et il constata que le bateau était bien plus lourd que d’habitude.<br /><br />«C’est probablement à cause de la grande chaleur!» pensa-t-il.<br /><br />Ils débarquèrent en arrivant à la rive. Un énorme bâtiment était illuminé, la musique s’entendait de loin. Les douze princes prirent les douze princesses par le bras, et ils se dirigèrent vers une grande salle. Le soldat les suivit partout, couvert par son manteau invisible. Ils dansèrent, ils s’amusèrent. Le soldat emmena danser la plus jeune princesse qui lui demanda à boire. Le soldat avant de tendre un verre à la princesse, il le vida d’un trait.<br /><br />«Je ne sais pas comment cela est possible, je demande à boire, je prends mon verre qui est encore plein et maintenant il est déjà vide. Cette nuit, je ne me sens pas bien!» dit la princesse.<br />«C’est encore toi! Arrête de parler!» rétorqua la soeur aînée.<br /><br />Ils dansèrent jusqu’à l’aube mais elles devaient retourner chez elles avant le lever du soleil. Les princes les raccompagnèrent aux bateaux qui les conduisirent sur la rive opposée. Le soldat alla avec elles. Mais avant qu’elles n’arrivent en bas de l’escalier, il monta en courant dans sa chambre, il se coucha, et fit semblant dormir.<br /><br />Les princesses virent le soldat et s’exclamèrent ensemble:<br /><br />«Eh bien voilà, il est là. Il n’était au courant de rien. Il dort comme un bébé. Il n’y a aucun problème!»<br /><br />Elles se déshabillèrent et allèrent se coucher. <br /><br />Lendemain, le roi fit appeler le soldat et l’interrogea:<br /><br />«Majesté, je sais des choses!» dit-il.<br />«Alors, raconte-moi tout!» répondit le roi.<br />«Je ne peux pas encore parler. Je dois rester là encore deux nuits. Après la troisième nuit, je vous raconterai tout», assura-t-il le roi.<br />«D’accord!» dit le roi.<br /><br />La deuxième soirée arriva. Tout se passa comme la première nuit. La troisième nuit, tout se produisit de la même façon. Durant la troisième soirée, le soldat vola un verre qui était sur la table de la salle de danse pour le monter au roi. Les noms des douze princesses étaient gravés dans le verre en or. <br /><br />Elles rentrèrent comme d’habitude et trouvèrent le soldat au lit comme les autres fois.<br />Le roi attendait impatiemment le dernier matin. Il voulut entendre les révélations du soldat. Il le convoqua et lui dit:<br /><br />«Alors maintenant, dis-moi la vérité!»<br />«Je vous dirai la stricte vérité. Je sais tout», dit le soldat.<br />«Très bien, mon fils. Je te donne une de mes filles, je te laisse choisir mais avant cela, raconte-moi tout», dit le roi.<br /><br />Les princesses tendirent l’oreille derrière la porte, et elles entendirent tout ce que le soldat racontait. Elles étaient ébahies et constatèrent que le soldat disait la vérité.<br /><br />«Nous n’avons rien à nier, il sait tout», se dirent-elles.<br /><br />Le soldat montra ses preuves: la petite branche en or et en argent, et le verre en or. Le roi fut entièrement convaincu. Il posa la question à ses filles pour être sûr de la vérité des paroles du soldat. Elles approuvèrent tout.<br /><br />«C’est très bien, mon fils. Tu peux choisir une de mes douze filles», dit le roi.<br />«Majesté! Je vous avoue que c’est la plus jeune qui me plairait le plus mais n’inversons pas l’ordre, je vais me contenter de votre fille ainée», dit le soldat.<br /><br />Ils se marièrent, et ils eurent une grande noce qui dura sept jours et sept nuits. Même les boiteux se mirent à danser.<br /><br /><i>Conte transylvain</i><br /> <br /><br /><br /></span></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-18574507581388429882015-12-06T16:56:00.001+01:002015-12-07T15:10:13.646+01:00Comment le renard a-t-il appris à pêcher au loup?<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Les villageois avaient estourbi le loup et l’avaient laissé sur le carreau à tel point que celui-ci, pendant des</span><br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAuuJh7HuHAMz2aXlElJtoMRlWW7ezvOUNc3e21KCEw1YLcGgZTtK_GympcFFiCMRRbwOo0QeTbTcW3LPKYClKOp10_avHK3PMMZ3D8MGSQALWeN3PhDlwoDrTCCM_kSJOMxgHjAKDKGE/s1600/Comment+le+renard+a+appris+a+pecher+au+loup.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="292" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAuuJh7HuHAMz2aXlElJtoMRlWW7ezvOUNc3e21KCEw1YLcGgZTtK_GympcFFiCMRRbwOo0QeTbTcW3LPKYClKOp10_avHK3PMMZ3D8MGSQALWeN3PhDlwoDrTCCM_kSJOMxgHjAKDKGE/s400/Comment+le+renard+a+appris+a+pecher+au+loup.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source:network.hu</td><td></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">
jours, n’osa même pas mettre le nez dehors. Mais une faim terrible le prit, et il fut donc obligé d’aller chercher de la nourriture.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Si je pouvais avoir maintenant la moitié du poisson que l’autre jour j’avais en trop, j’en serai vraiment très content. Mais une logue méditation ne sert à rien! Dix conditionnels ne valent pas un présent!»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Soudain, il pensa à son compère le renard, et un désir de vengeance s’empara de lui.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Je vais tout de suite aller chez lui, et je lui ferai la leçon!»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Quand il arriva devant sa tanière, le renard était en train de manger une anguille volée aux pêcheurs. Il vit que le loup, furieux, s’approchait de lui et il se retira un peu plus dans sa tanière. Le loup comprit tout de suite qu’il ne pourrait pas nuire immédiatement au renard, il lui adressa donc la parole très cordialement.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Compère Renard, qu’est-ce que tu manges?</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Une délicieuse anguille. Je l’ai pêchée, moi-même», répondit le renard.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Une faim irrésistible envahit le loup, et il avait l’eau à la bouche en pensant au bon poisson qu’il avait mangé la dernière fois.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Comme il serait bon que je puisse attraper un poisson, moi aussi! Ne m’apprendrais-tu pas à le faire?» demanda le loup au renard.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Tu sais Compère, plus d’une fois j’ai déjà eu l’occasion de constater que personne ne peut compter sur ta reconnaissance! Mais je veux bien te prouver que je te suis un ami fidèle, et je vais t’apprendre à pêcher, comme ça à l’avenir tu pourras en prendre autant que tu voudras. Mais avant de le faire, jure-moi que tu ne mijotes rien dans ta tête!</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Je jure sur la lumière de la nuit que je ne te causerai pas le moindre ennui!» répondit le loup.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Rassuré, le renard sortit de sa tanière et amena le loup au bord d’un lac dont l’eau était gelée. La veille, les pêcheurs y avaient fait un trou dans la glace.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Alors, maintenant, trempe ta queue tant que tu peux dans l’eau, et tu verras la quantité de poisson que tu attraperas ! Le but est de ne pas faire fuir les poissons. Evite de faire du bruit tant que beaucoup de poissons n’ont pas mordu ta queue!» dit le renard.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le loup fit ainsi. Il faisait froid, il y avait la pleine lune, le trou dans la glace était sur le point d’être gelé. Au bout d’un certain temps, le renard demanda:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Compère Loup, aurais-tu déjà attrapé quelques poissons?» </span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le loup tenta de lever un peu sa queue et répondit:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Oui, je crois que j’en ai déjà.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">-Garde le silence pour que les poissons ne se sauvent pas!» répondit le renard.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le loup obéit parce qu’il voulait beaucoup de poissons, et il avait peur de ne pas y arriver.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Après un long silence, le renard dit:</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Compère Loup, maintenant cela suffit, autrement tu ne sauras pas quoi faire de tous ces poissons. Tu sais bien que manger trop, ce n’est pas sain ni recommandé!»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Sur ce, le loup commença à tirer sa queue en se réjouissant de sentir qu’elle sortait difficilement. Il croyait que c’était à cause de la grande quantité de poisson. Quoi qu’il fasse, sa queue ne bougeait plus.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Attends! Je t’apporte de l’aide!» dit le renard, et il partit en courant dans la direction d’un tas de bois.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Ayant vu le renard, les bûcherons saisirent des gourdins et le poursuivirent. Rusé, le renard tourna les talons, et il retourna à l’endroit où il avait laissé le loup.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">«Les bûcherons arrivent pour t’aider à sortir les poissons. Par contre, je te conseille de ne pas en manger beaucoup en une seule fois!»</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Là-dessus, il disparut immédiatement.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le pauvre loup fut attaqué de tous les côtés, de plus, il fut incapable de se défendre. En déployant ses forces, il tenta à nouveau de sortir sa queue de la glace. Finalement, il s’en échappa bel et bien, mais sa queue resta pour toujours gelée dans la glace.</span><br />
<br />
<i><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Conte transylvain</span></i><br />
<br />
<br /></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-87875975634319290512015-11-16T21:32:00.000+01:002015-12-06T17:00:30.426+01:00La petite noix<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgd1rrS3AwRWyyNDx1LnVkqzAUDpDyIjh7dCOAHmY0qSB4gupxH629FH8WNXBqUOYZFjdYbBdOmAftkPFxnhlscsBWJ3crKRYxUSuDHcdzdUAoneUc2r2n-gjtp40h7XpwA_i2ZQ6a3SBk/s1600/La+petite+noix.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="267" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgd1rrS3AwRWyyNDx1LnVkqzAUDpDyIjh7dCOAHmY0qSB4gupxH629FH8WNXBqUOYZFjdYbBdOmAftkPFxnhlscsBWJ3crKRYxUSuDHcdzdUAoneUc2r2n-gjtp40h7XpwA_i2ZQ6a3SBk/s400/La+petite+noix.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Istvan Szönyi: Aratàs (Moisson)</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br />Il était une fois un homme. Il était très pauvre et de plus, il avait autant d’enfants qu’il y a d’étoiles dans le ciel. Il leur arrivait de n’avoir rien mangé pendant trois jours. Le pauvre homme partit donc pour leur chercher un peu de nourriture. Il traversait un bois quand le diable se planta devant lui sous la forme d’un homme:<br /><br />«Où vas-tu, pauvre homme?<br />-Je dois trouver de quoi manger à mes enfants sinon, ils vont mourir de faim», répondit-il.<br /><br />Le diable lui dit:<br />«Ne bouge pas d’un pouce parce que je vais te donner quelque chose. Si tu l’utilises intelligemment, tu pourras t’enrichir, ainsi, ni toi, ni tes enfants ne connaîtront plus le besoin. Tiens, prends cette petite noix! Elle a une particularité: tout ce que tu souhaites, elle le réalise immédiatement.<br />-Qu’est-ce que je te dois en échange pour cela? demanda le pauvre homme.<br />-Je ne te demande pas beaucoup, donne-moi seulement quelque chose qui se trouve dans ta maison mais que tu ignores», répondit le diable.<br /><br />Le pauvre homme réfléchit mais rien ne lui vint à l’esprit. Mais puisqu’il souffrait du manque de tout à la maison, il le promit au diable. Celui-ci lui donna la noix, et ils se séparèrent.<br />Le pauvre homme rentra à la maison et sa femme lui demanda:<br /><br />«Alors, as-tu apporté quelque chose à manger? Nous allons tous mourir de faim.<br />-Non, je n’ai rien apporté à manger, juste une noix qui a un pouvoir exceptionnel. Un homme me l’a donnée en disant que je peux souhaiter tout ce que je veux, elle l’accomplira », répondit le pauvre homme.<br />-Combien as-tu payé pour ça puisque je sais bien que personne ne donne rien gratuitement», demanda sa femme.<br />«Il m’a juste dit que je lui donne en échange de la noix ce que j’ignore se trouver dans ma maison. J’ai réfléchi mais rien ne m’est venu à l’esprit donc je le lui ai promis.»<br /><br />Sa femme s’emporta et lui dit:<br /><br />«Qu’est-ce que tu as fait? Tu ne savais pas que j’attends un enfant et tu lui as déjà vendu notre enfant!<br />-Ma femme, je suis désolé, cela doit être ainsi, on ne peut plus revenir en arrière», répondit le mari.<br />«Alors, petite noix, nous avons tous besoin de nourriture, de boisson et de vêtements. Je souhaite qu’il y ait tout ici, chez moi!» demanda le pauvre homme à la noix.<br /><br />Ce fut ainsi. Tout le monde fut rassasié des meilleurs plats. L’homme eut envie d’avoir encore plus : il demanda à la noix qu’elle lui donne à la place de son gourbi une belle maison en pierre entourée d’un beau jardin, des champs pas loin de chez lui et des bêtes : des vaches et une basse cour.<br /><br />Ce fut ainsi.<br /><br />Ils travaillèrent dans leur ferme : le pauvre homme devint riche, entre temps sa femme accoucha d’un enfant. Un soir, deux vieillards frappèrent à leur porte et demandèrent de les héberger chez eux. Ils acceptèrent avec plaisir. Pendant le dîner, ils dirent au fermier:<br /><br />«Nous savons que cette nuit le diable viendra chez toi pour emporter ton cadet que tu lui as promis quand tu étais dans le besoin. Nous sommes venus pour sauver cet innocent. Ecoute-nous bien et fais ce que nous te disons : quand tout le monde sera couché, mets un pain entier sur le bord de la fenêtre. Laisse-le là toute la nuit.»<br /><br />Le fermier mit le pain où les deux hommes le lui avaient demandé et alla se coucher. En plein milieu de la nuit, le diable arriva sous la fenêtre du fermier et dit:<br /><br />«Alors, tu te souviens encore de la promesse que tu m’as faite dans la forêt? Donne-moi ce que tu me dois, je suis venu exprès pour ça.»<br /><br />Mais personne n’entendit ces paroles dans la maison, tout le monde étant déjà dans les bras de Morphée, seul le pain répondit:<br /><br />«Reste tranquille dehors, attends un peu comme je l’ai fait, moi aussi. J’ai été semé l’an dernier dans la terre, j’étais là et j’ai attendu pendant tout l’hiver. Attends maintenant, toi aussi! Quand le printemps est arrivé, j’ai commencé à pousser tout doucement et j’attendais d’avoir grandi. Attends toi aussi! Le temps de la moisson est arrivé, avec un fer crochu on me tapait, ensuite on m’a emmené sur une charrette dans le village. J’ai dû attendre. Attends toi aussi! On m’a disposé en meules, on m’a tapé dessus et j’ai dû le supporter. Fais-le, toi aussi! Ensuite on m’a jeté dans la grange et avec deux morceaux de bois bizarrement ajustés on m’a tapé dessus, mais j’ai dû le supporter. Supporte-le maintenant, toi aussi! On m’a mis dans un sac et m’a emmené dans un moulin, entre deux meules de pierre j’ai été moulu. Et j’ai dû le supporter. Fais-le, toi aussi! Quand je suis arrivé à la maison, on a versé sur moi une espèce d’eau salée, les hommes avec leurs mains, ils m’ont bien torturé et pétri. Et ce qui est le plus pénible au monde, on m’a jeté sur une grande pelle dans cheminée brûlante. J’ai dû supporter tout cela. Supporte-le, toi aussi! J’ai été bien cuit, à certains endroits j’ai même été brûlé. Ensuite avec un couteau on m’a coupé en morceaux. Alors, tu vois tout ce que j’ai supporté, j’ai tant souffert et attendu. Maintenant souffre et attends, toi aussi. <br /><br />Le diable espérait fortement avoir l’enfant à la fin du discours mais il se trompait car à ce moment le premier chant de coq retentit, et il perdit tout son pouvoir. Il s’esquiva vite dans son pays, et le fermier garda définitivement son enfant.<br /><br />Le matin, le fermier et sa femme donnèrent un bon petit déjeuner à leurs hôtes et les remercièrent d’avoir sauvé du diable leur petit dernier. Les deux vieux leur dirent adieu et continuèrent leur chemin.<br /><br />Le fermier vit richement avec sa femme s’ils n’ont pas perdu la petite noix entre-temps.<br /><br />Conte transylvain, collecte de János Kriza</span></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-53352959249085501692015-10-23T21:07:00.000+02:002015-10-23T21:07:01.286+02:00Le roi Mathias et le jeune juge<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOhTFc50hz9B4bkpeq0Pmrb0w-wpTziJuyCs0FqC1zmVbaSs7Ldh2WRWYPAxoZMyFlktaZDotHzoREQN2zztrRsWJg43eG3Rd12kcerg3oBgz3VWlnBurka8Hlmihgl9OCcDTYy51w3Mg/s1600/Le+roi+Mathias+et+le+jeune+juge.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOhTFc50hz9B4bkpeq0Pmrb0w-wpTziJuyCs0FqC1zmVbaSs7Ldh2WRWYPAxoZMyFlktaZDotHzoREQN2zztrRsWJg43eG3Rd12kcerg3oBgz3VWlnBurka8Hlmihgl9OCcDTYy51w3Mg/s320/Le+roi+Mathias+et+le+jeune+juge.jpg" width="232" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source: antikvarium.hu</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br /></span><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Un jour, au cours de ses nombreux déplacements dans son pays, en arrivant dans un village, le roi Mathias y trouva un grand désordre. Il entendit dire:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Nous avons élu le fils du juge à la place de son père.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Et pourquoi pas le vieux?» demanda le roi Mathias.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Le vieux n’est plus bon à être juge», dirent les gens du village.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le roi Mathias se rendit à la maison municipale où il rencontra le jeune et courtois juge. Le roi lui dit:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Tu n’es pas fait pour être juge. Tu es trop jeune. Je ne sais pas si tu conviens déjà à ce poste.»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Sûr de lui, le jeune juge fit savoir qu’il convenait à toutes les fonctions et à tout le monde. Le roi lui dit:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Alors si c’est comme ça, je veux bien que tu m’amènes ici, à la maison municipale, trente loups, quarante sages et soixante fous!»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le jeune juge rentra à la maison. Il était très triste, à tel point qu’il ne demanda ni à manger, ni à boire. Son père ne put pas s’empêcher de lui poser la question:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Fiston! Dis-moi, pourquoi es-tu si triste? </span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Pourquoi? Pourquoi? Parce que le roi Mathias est venu dans notre village et il m’a demandé qu’à son retour je lui présente trente loups, quarante sages et soixante fous à la maison municipale. Si je n’y arrive pas, je serai exclu du tribunal.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Mais ce n’est rien, mon fils! Ne te casse pas tête!»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le père n’en dit pas plus à son fils : il le laissa réfléchir puisqu’il voulait devenir grand et célèbre. Cependant, sans rien révéler devant son fils, il rassembla trente hommes ayant trente ans chacun, quarante hommes ayant quarante ans chacun et soixante hommes ayant soixante ans chacun. Quand ce fut fait, il lui annonça:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Je vais répondre, moi-même, au roi Mathias!»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Quand le roi revint dans le village, le jeune juge eut peur. De plus, il vit arriver beaucoup de gens et il ne savait pas pourquoi. Le roi arriva devant le jeune juge et demanda:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Alors, les trente loups, les quarante sages et les soixante fous, ils sont tous là?»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le jeune juge devint tout pâle, il ne pouvait pas prononcer un traître mot. A ce moment-là, son père arriva et dit:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Majesté! Ils sont tous ici!»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il présenta au roi Mathias trente jeunes hommes forts comme des loups, quarante sages qui avaient quarante ans chacun et soixante fous qui avaient soixante ans chacun.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Mais voilà! Vous voyez bien le vieux est plus intelligent que le jeune. A partir de maintenant c’est lui qui est le juge du village!»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le jeune fut chassé et exclu du tribunal. Le roi Mathias lui dit:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Je vois que ton père, malgré son âge, est encore plus intelligent que toi. Contrairement à toi, il est fait pour être juge !»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">(<i>Conte de la Voïvodine</i>)</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-37981533543772266302015-09-25T17:55:00.003+02:002015-09-25T17:55:56.531+02:00L’argent enterré<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgh1LEvVnSo5RZHgmldDuditNMOoL0HhF-5WxkdzeoSudu7jgFq_S9YdBIoWLJYqEM5Wwawv61Z6DIQxoZ1JrlcZbOyQIbjYrAMmlycPXGGx8-ew8Qy9cNUdkPsDb1y3i0Z0jEeuiOmrhY/s1600/Argent+enterre.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="260" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgh1LEvVnSo5RZHgmldDuditNMOoL0HhF-5WxkdzeoSudu7jgFq_S9YdBIoWLJYqEM5Wwawv61Z6DIQxoZ1JrlcZbOyQIbjYrAMmlycPXGGx8-ew8Qy9cNUdkPsDb1y3i0Z0jEeuiOmrhY/s320/Argent+enterre.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source: egyszervolt.hu </td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il était une fois trois marchants. Ils décidèrent d’aller à la foire. Ils furent obligés de traverser plusieurs grandes forêts quand la nuit les surprit. Mais s’il n’y avait que cela! L’obscurité était si grande que l’on aurait pu y accrocher une hache. Ils ne se voyaient plus, et l’un des trois s’aperçut qu’il tâtonnait seul dans le noir aveugle. Il ne savait pas où s’éloignaient les deux autres. Il réfléchissait à ce qu’il allait faire. Il avait beaucoup d’argent sur lui, et il avait peur de rencontrer des voleurs. Il se demandait où il pourrait cacher son argent.<br /><br />Enfin, le jour se leva quand il sortit de la forêt. Il se retrouva dans une prairie, et il regarda bien autour de lui mais il ne voyait même pas chat, ni une seule maison. Il creusa vite un trou et il y cacha son argent. Il est vrai que lui ne voyait personne, mais le propriétaire de la prairie était là:il était caché derrière une meule de foin, et il observa ce que faisait le marchant. Quand celui-ci se fut bien éloigné, le propriétaire se dépêcha d’aller voir le trou et de déterrer l’argent.<br />Quand le marchant revint, il ne trouva plus trace de l’argent. Ses larmes coulèrent à flots, il ne savait plus quoi faire.<br /><br />«Personne ne m’a vu enterrer l’argent mais quelqu’un me l’a dérobé quand même», se dit-il.<br /><br />Il pensa à ceci, il pensa à cela, et finalement il se dit qu’il irait voir le roi qui était sage et juste, pour lui raconter son immense chagrin.<br /><br />Ce fut ainsi.<br /><br />Le roi écouta attentivement les plaintes du marchant et lui dit:<br /><br />«D’abord, apprends qui est le propriétaire de la prairie. Ensuite, vas chez lui et dit: Mon père, je suis parti avec beaucoup d’argent mais ayant peur d’être volé j’en ai enterré une partie mais pas tout. J’ai encore sur moi la plus grande partie de cet argent. Maintenant je me demande où je devrais enterrer l’autre partie:au même endroit ou ailleurs? Eventuellement je la laisserais à une personne digne de confiance. Ecoute bien ce qu’il te répond et fais-le!»<br /><br />Le marchant suivit le conseil du roi. Il alla chez le propriétaire et lui répéta mot pour mot les paroles du roi.<br /><br />«C’est très simple. Pourquoi mettrais-tu ton argent à deux endroits différents? Il vaut mieux garder tout au même endroit», répondit le propriétaire.<br /><br />Celui-ci évidemment ne savait pas que le marchant était au courant du vol. Il pensa qu’il allait déterrer l’autre partie aussi. Pendant que le marchant se reposait, plus exactement pendant qu’il faisait semblant de se reposer, le propriétaire, ce menteur, remettait l’argent dans le trou pour que le marchant ne s’aperçoive pas du vol. Il attendit que le marchant s’en aille, et tout de suite il se dirigea vers le trou pour avoir enfin tout l’argent.<br /><br />Mon Dieu! Il resta pétrifié quand il ne vit plus qu’une fosse vide! Mais c’était très bien comme ça! <br /><br />Tout est bien qui finit bien.<br /><br /></span></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-91244506621432054122015-06-19T21:54:00.001+02:002015-06-19T21:54:06.316+02:00Le renard qui demande l’hospitalité<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRwzSbig4WIzebDJuV2wDHnWUdh7RP2S0JCfVagwLH6Vh0BNn-uNrEvPe2_PJIZcmpuTv20pIARN3jja0fK_mOl5kNV4-ZGePQe5EQFEKRLWgYa0MnAHA6B3lcYi-7Mcy8oWZnqZd7Af4/s1600/Le+renard+qui+demande.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="362" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRwzSbig4WIzebDJuV2wDHnWUdh7RP2S0JCfVagwLH6Vh0BNn-uNrEvPe2_PJIZcmpuTv20pIARN3jja0fK_mOl5kNV4-ZGePQe5EQFEKRLWgYa0MnAHA6B3lcYi-7Mcy8oWZnqZd7Af4/s640/Le+renard+qui+demande.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source: tudatbazis.sulinet.hu</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il était une fois un vieux renard qui avait faim. Il aurait eu envie de manger un bon rôti. Il mit donc un sac vide sous son aisselle et partit voir le monde.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il chemina lentement jusqu’à ce qu’il arrive à la maison d’un fermier. Il frappa à la porte et quand on demanda qui était dehors, il répondit:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Je suis un pauvre voyageur. Je cherche un gîte pour la nuit.»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le fermier et sa femme étaient généreux. Ils eurent la pitié du renard, et ils le laissèrent entrer. Ils lui offrirent même un dîner. Le renard les en remercia poliment, ensuite il s’allongea sur un banc et posa son sac vide par terre.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Avant d’aller se coucher, il dit au fermier:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«J’espère qu’il n’y a pas de voleur qui rôde la nuit autour de la maison parce que dans ce sac il y a un beau coq, et je n’aimerais pas le perdre. </span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Ne te fais pas de souci, compère renard, rien n’a jamais disparu de ma maison. Dors tranquillement!» le rassura le fermier. Il souriait même de voir à quel point le renard avait peur pour son coq.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Bien sûr qu’il n’y avait rien dans le sac! Quand ils se réveillèrent, le renard commença à gémir:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Aïe! Aïe! Je n’ai plus de coq. On m’a volé mon coq!»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Les gens de la maison tentèrent de le calmer. Ils cherchèrent partout le coq mais ils ne le retrouvèrent nulle part. Le fermier avait de la compassion pour le renard qui se plaignait terriblement. Pour le faire taire, le fermier lui offrit un beau coq, et il lui demanda de partir en paix.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le renard marcha toute la journée, et le soir il frappa à la porte d’une ferme où les fermiers lui firent bon accueil. Alors que tout le monde s’apprêtait à aller se coucher, le renard regarda autour de lui comme s’il recherchait des voleurs cachés dans la pièce. Il dit au maître de maison:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Sachez Patron qu’il y a une belle oie dans mon sac. J’espère qu’il n’y a pas de voleur par là.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Rien n’a jamais disparu d’ici. Va te coucher, dors tranquillement, ne te fais pas de souci!» lui répondit le maître.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le renard attendit que tout le monde s’endorme pour sortir le coq de son sac. Il le mangea sans y avoir laissé une plume.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le matin le renard commença à gémir:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Aïe! Aïe! Je n’ai plus ma belle oie. On m’a volé ma magnifique oie!»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Tout le monde la chercha partout, en vain. Quand le fermier ne put plus écouter les jérémiades du renard, il lui offrit une grosse oie.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le renard marcha toute la journée. Il était fou de joie. Il regarda dix fois son sac pour s’assurer que l’oie y était toujours.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le soir, il arriva à une belle ferme. Il frappa à la porte, et il entra. La famille était autour de la table. Avant d’aller se coucher, le renard dit au fermier:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Je dépose mon sac sous mon banc mais je n’ose pas dormir tranquillement. Vous savez, il y a mon cochon de lait dedans.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Ne t’inquiète pas! Dors bien! Chez moi, dans ma maison, tu ne risques rien!» lui répondit le fermier.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Celui-ci se trompait : à peine fut-il endormi que le renard se leva et mangea le cochon de lait. Il n’en laissa pas un seul morceau. Dès l’aube, il commença à pleurer sur son cochon de lait.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Aïe! Aïe! On m’a volé mon beau petit cochon de lait!»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Tous les gens de la ferme cherchèrent partout la bête. Ils tentèrent de réconforter le renard, sans succès. Le paysan finit par lui donner un beau cochon de lait. Le renard s’en réjouit et quitta la ferme.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Dès qu’il arriva sur la route, il ouvrit le sac et constata que c’était la bête la plus belle qu’il ait jamais vue de sa vie. Il pensa déjà à la délicieuse viande qu’il mangerait le soir.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il marcha lentement sur la grande route, toute la journée. Le soir, il frappa à la porte d’un paysan. On l’invita à entrer, et il raconta la même histoire qu’aux autres.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Patron ! Faites attention aux voleurs qui opèrent la nuit pour qu’ils ne puissent pas me chiper le beau cochon qui est dans mon sac!»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le paysan jeta un coup d’œil sur le sac et pensa qu’un gros cochon n’y rentrerait pas, de plus il entendit bien que ce n’était qu’un cochon de lait qui grognait dedans. Il alla se coucher sans dire un mot. Par contre, le renard ne ferma pas l’oeil. Il engloutit le cochon de lait tout cru.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">A l’aube, il se mit à se lamenter.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Aïe! Aïe! On m’a volé mon beau cochon!»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le paysan se rendit compte tout de suite de la ruse du renard, et il fit semblant de regretter ce qui s’était passé. Il dit au renard:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Ne pleure pas! ça n’est pas la peine que tout le village soit au courant de ton chagrin. Je vais te donner plutôt deux cochons. Passe-moi ton sac!»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le paysan sortit avec le sac du renard. Il avait deux gros chiens de chasse affamés. Il les mit dans le sac qu’il ferma bien fort. Quand il rendit le sac au renard, il lui demanda de se dépêcher de quitter le village.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il ne fallait pas lui dire deux fois! Il emporta rapidement son sac, et il se léchait déjà les babines en pensant à la viande bien grasse qu’il mangerait à la sortie du village.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Après être arrivé sur la route, il ouvrit le sac pour regarder les cochons. Mais qui sauta du sac? Les deux chiens de chasse affamés et furieux! Le renard laissa tout tomber et courut comme un zèbre. Il ne voulait plus de viande grasse pourvu que sa peau soit sauvée.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Mais il n’était pas assez rapide, les deux chiens de chasse le rattrapèrent, et ils lui mordirent bien fort la peau.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Si les chiens n’avaient pas rattrapé le renard, mon histoire aurait duré plus longtemps.</span><br /><br /><br /></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-79606655379469627552015-05-08T11:13:00.001+02:002015-05-08T11:14:55.888+02:00L’oiseau qui pond des œufs d’or<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiV4xI-u-5m4541RTZIYRok3ejBI-OlXUk5WhFmsA3CJ1PaUNh-i6QyPH1Wdv6_RMy922Ju1_FIfshrmd0zpz7RK6hcDyQsNGfmCxqTQsT_MzwhI7YtppQtLIzoReH1t1oMjyEBJTWqbJ8/s1600/Oiseau+pond+oeuf+or.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiV4xI-u-5m4541RTZIYRok3ejBI-OlXUk5WhFmsA3CJ1PaUNh-i6QyPH1Wdv6_RMy922Ju1_FIfshrmd0zpz7RK6hcDyQsNGfmCxqTQsT_MzwhI7YtppQtLIzoReH1t1oMjyEBJTWqbJ8/s400/Oiseau+pond+oeuf+or.jpg" width="283" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Conte imaginé par Hédi Komàromi </td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il était une fois, dans une lointaine contrée, une grande montagne. Au sommet de celle-ci, il y avait un arbre. Sur l’une de ses branches, il y avait un nid et dans le nid un oiseau. Mais quel oiseau! Croyez-le ou non, cet oiseau pondait un œuf d’or chaque jour. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Mais que lui arriva-t-il un jour? L’oiseau quitta son nid au moment où un chasseur passait par là tout à fait par hasard. Quand il vit l’oiseau, il grimpa à l’arbre, regarda dans le nid et Seigneur Dieu! … il vit un œuf d’or.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Ça alors, j’ai déjà vécu le plus clair de ma vie, mais je n’ai jamais vu un oiseau qui pondait des œufs d’or ! Je vais le prendre, je vais l’emporter chez moi pour que désormais il ponde pour moi des œufs d’or. Pour moi, pour moi… pour personne d’autre!» pensa le chasseur.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il prépara vite un collet, il le posa dans le nid, puis il descendit de l’arbre et se cacha derrière pour attendre l’oiseau. Celui-ci arriva bientôt, mais il n’aperçut pas le piège et il s’en trouva prisonnier. Le chasseur grimpa à l’arbre, il attrapa l’oiseau et il alla en courant chez lui. A peine rentré, il commença à réfléchir:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Voilà, voilà… j’ai rapporté pour rien cet oiseau qui pond des œufs d’or! Si mes voisins le découvrent, ils vont l’envier et ils vont me dénoncer au roi qui le saisira. Je vais plutôt le lui offrir!»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il fit ainsi.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le chasseur alla voir le roi, lui donna l’oiseau. Le roi le mit tout de suite en cage. Il ordonna à ses serviteurs de lui donner abondamment à manger et à boire pour qu’il ponde rapidement des œufs d’or car comme tous les rois, lui aussi avait besoin de beaucoup d’argent…</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">A peine enferma-t-on l’oiseau dans la cage que le majordome arriva et dit:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Majesté! Pourquoi nourris-tu gratuitement cet oiseau? Tu crois qu’il existe un oiseau au monde qui pond des œufs d’or ? Tu ferais mieux de le relâcher tout de suite!»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le roi suivit le conseil du majordome. L’oiseau était heureux, il se posa au sommet du portail, il pondit un œuf d’or qui tomba par terre et dit:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Tout à l’heure je me suis laissé attraper, j’ai fait une sottise. Ensuite, le chasseur en a fait une autre en m’offrant au roi, puis le roi et son majordome en ont fait encore une autre... On était fous, nous tous! Eh bien, moi, je ne ferai plus de sottise!»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Sur ce, l’oiseau regagna son nid. Si l’oiseau n’était pas revenu dans son nid, mon histoire aurait duré plus longtemps.</span></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-24904915658251124682015-04-17T21:44:00.000+02:002015-04-17T21:44:45.485+02:00Le roi Mathias et le poirier sauvage<div style="text-align: justify;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjI0LxulUJ4Weot2skFrmjMA0O71s9EUBWR109ZyVzE2BlpvOaKgTC_m4o-0MGEVNOCw4NOFl7CqnaSnuGvbCLOT2w7H5CLoJyqnoAiZPpMXw-yNXXTkjdc4irTNCBIh5V7snuNYmFqF_I/s1600/Le+roi+Mathias+et+le+poirier+sauvage.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjI0LxulUJ4Weot2skFrmjMA0O71s9EUBWR109ZyVzE2BlpvOaKgTC_m4o-0MGEVNOCw4NOFl7CqnaSnuGvbCLOT2w7H5CLoJyqnoAiZPpMXw-yNXXTkjdc4irTNCBIh5V7snuNYmFqF_I/s1600/Le+roi+Mathias+et+le+poirier+sauvage.jpg" height="191" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source de l'image: szcsa.hu </td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il y avait deux villages voisins:l’un était plus petit que l’autre. A la limite de ces deux, il y avait un poirier sauvage qui était un motif de discussions permanentes entre les villageois. Ils étaient incapables de se mettre d’accord au sujet de cet arbre.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le juge du village le plus petit eut l’idée d’aller voir le roi Mathias et de lui demander de départager les deux villages. Il lui apporta une gourde de vin et une bouteille de vinaigre fait avec les fruits du poirier sauvage. Il demanda au roi de rendre l’arbre à son village. Après avoir écouté attentivement les paroles du juge, le roi lui posa cette question:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Au fait, comment est-il le jus de ce poirier? Doux ou acide?</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">- Il est acide, répondit le juge.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">- Alors, j’irai le voir quand il donnera des fruits», dit le roi Mathias.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le roi offrit un perroquet au juge et le laissa partir.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Quand le juge de l’autre village apprit la nouvelle de cette visite, il décida d’aller, lui aussi au palais royal. Il apporta un petit tonneau de vin et une bouteille de vinaigre fait avec les fruits du poirier sauvage. Le juge demanda au roi de donner le poirier à son village. Après avoir écouté attentivement les paroles du juge, le roi lui posa cette question:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Au fait, comment est-il le jus de ce poirier? Doux ou acide?</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">- Doux, répondit le juge</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">- Alors, j’irai le voir quand il donnera des fruits», dit le roi Mathias.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le roi offrit un Sarrasin au juge et le laissa partir.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Quand le juge rentra à la maison, les habitants de l’autre village se disaient entre eux: </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Oh, l’autre village a eu un plus beau cadeau que le nôtre!»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Mais ils se consolèrent dès qu’ils eurent demandé au Sarrasin ce qu’il voulait manger.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Du citron, de l’orange et des figues», répondit il.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Alors notre cadeau vaut quand même plus que celui du village voisin. Notre perroquet ne mange que des grains et par-dessus le marché, il sait parler», se dirent les habitants du plus petit village.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">L’année suivante, quand les poires furent mûres, le roi alla jusqu’aux villages. Il convoqua autour du poirier les habitants des deux villages. Il demanda d’un ton ferme au juge du plus grand village de prendre une poire et de la goûter:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Est-elle douce ou acide? » demanda le roi au juge.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Douce!» répondit-il.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Ce fut le tour du juge de l’autre village:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Est-elle douce ou acide?»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Acide!» répondit-il.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Tu as raison. Le poirier sauvage est à vous parce que vous dites la vérité. Les fruits d’un poirier sauvage ne peuvent jamais être doux, ils sont toujours acides. Alors, celui qui ne dit pas la vérité en parlant des petites choses, on ne peut pas le croire pour les grandes affaires non plus!» dit le roi Mathias.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Ainsi dona-t-il raison au juge du petit village qui disait la vérité.</span><br />
<br /></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-37473651158321351252015-03-27T22:17:00.002+01:002015-03-27T22:17:38.337+01:00Les souris<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiONu_8nEGwtQxHam8cKfdRWVl_Afqa7dN1CfiqcqrMT3N-4Eu2xzR2WLpKUTz7X6nDDLW-Z0JqIdlcBxhnTfEs8JWgZx3y2c_kawmi9Sj9PjKEFS_1GaT_EoRPVWUOcmSQLzsiXySmiYU/s1600/Les+souris.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiONu_8nEGwtQxHam8cKfdRWVl_Afqa7dN1CfiqcqrMT3N-4Eu2xzR2WLpKUTz7X6nDDLW-Z0JqIdlcBxhnTfEs8JWgZx3y2c_kawmi9Sj9PjKEFS_1GaT_EoRPVWUOcmSQLzsiXySmiYU/s1600/Les+souris.jpg" height="227" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dessin de Monika Kiss </td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il était une fois, un homme très pauvre qui vivait quelque part. Il avait autant d’enfants qu’il y a d’étoiles dans le ciel, et même un de plus. A chaque fois qu’il avait un nouvel enfant, il fallait un nouveau parrain. Aussi, il en avait déjà beaucoup. Quand son dernier né vint au monde, il ne savait plus à qui demander d’en être le parrain. Il partit donc à sa recherche et, en cours de route, il rencontra un mendiant qui lui demanda:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Où vas-tu, pauvre homme?</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Je vais chercher un parrain pour mon fils.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Ne va plus loin, je le serai, moi, le parrain!» dit le mendiant.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le pauvre homme n’eut pas de regrets, il accepta le mendiant, et ils rentrèrent à la maison. Après le baptême, le mendiant sortit un grand clou de la manche de son manteau brodé et le donna au pauvre homme pour qu’il le remette à son fils quand celui-ci aurait dix-huit ans. Il lui recommanda qu’à ce moment là, il aille dans une clairière et qu’il en frappe la terre : ce qu’il y trouvera, ce sera à lui. Sur ce, le mendiant s’en alla.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le temps passa, le garçon eut dix-huit ans. Un jour, ses frères, en parlant des cadeaux de leurs parrains, commencèrent à se moquer de leur cadet qui n’avait rien eu. Celui-ci se mit à pleurer et alla voir son père pour savoir si les paroles de ses frères étaient vraies.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Bien sûr que tu as eu quelque chose, mon fils! Voici le clou, prends-le et va à la clairière, frappe la terre, et ce que tu trouveras, sera à toi!» répondit son père.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le garçon obéit. Il s’en alla, et frappa la terre qui s’ouvrit immédiatement. Un magnifique château apparut devant lui. Devant sa porte, le vieux mendiant était assis. Il dit au garçon:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Rentre dans la pièce du milieu, ce que tu trouveras, mets-le de côté, tu en auras besoin pour obtenir ta future épouse.»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il fit ainsi, et il trouva une pièce d’argent sur un banc. Il la glissa dans sa poche, et sortit de la pièce. Quand il quitta le château par le grand portail, la terre se referma, et il alla de par le vaste monde. </span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il marcha, il chemina, jusqu’à ce qu’il arrive à une rivière. En cherchant un pont, il vit une vieille dame qui jetait dans l’eau des chatons qui étaient dans son tablier. Il ne lui restait plus qu’un chaton quand le garçon arriva. Il dit à la vieille:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Ma petite vieille, ne jetez pas ce chaton dans l’eau, je vous l’achète plutôt!»</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">La vieille femme le lui donna pour une pièce d’argent. Le jeune homme mit le chaton dans sa besace, et il continua son chemin. Il marcha, il chemina jusqu’à ce qu’il arrive dans une ville dont il n’avait jamais entendu parler. Il y vit des gens qui se dirigeaient vers un beau château. Chacun d’eux avait un balai ou une fourche à la main. Il ne put pas s’empêcher de leur demander où ils allaient et ce qu’ils allaient faire.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Viens avec nous et tu verras!» lui dit l’un d’eux.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Ils entrèrent par la grande porte du château et ils ne s’arrêtèrent pas jusqu’à ce qu’ils arrivent dans une très belle pièce. Au milieu, autour d’une grande table préparée pour un repas, il y avait des chaises. Les couverts étaient tous en or et en argent car c’était la salle à manger du roi. Le roi arriva avec sa famille suivi par des princes, des comtes et des barons. Ils se mirent à table et derrière chacun d’eux, un homme se tenait debout avec un balai ou une fourche. Quand le premier plat fut servi, la table se remplit de souris. Les hommes qui étaient debout avaient beau frapper avec leurs fourches, cela ne servait à rien. Il y avait tellement de souris que personne n’en avait jamais vu autant nulle part. Il était impossible de manger ! Ahuri, le jeune regarda la scène, et il dit au roi:</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Votre Majesté! Les fourches sont absolument inutiles ici! Si vous me permettez, je vais débarrasser tout de suite votre ville des souris!</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Si tu le fais, je te donne ma fille et la moitié de mon royaume!» répondit le roi.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le jeune homme n’hésita pas à jeter son chaton sur la table, et les souris se sauvèrent comme elles pouvaient. Le roi et sa cour purent enfin se mettre à table et prendre leur déjeuner confortablement. Le jeune homme était à table, lui aussi, à côté de la princesse. Ils célébrèrent tout de suite les fiançailles. Le lendemain, le jeune homme rentra chez lui et apporta un sac plein de chats pour qu’il y en ait dans chaque maison.</span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br /><span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Ils donnèrent un grand repas de noces, ils vivent encore heureux s’ils ne sont pas morts entre-temps.</span></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-27147479369136491812015-02-15T17:34:00.001+01:002015-03-27T22:09:51.220+01:00Les trois vagabonds<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOvq1ElNgJDxgB8_qBMivqqN7E3ucLcT6yqGVsWYtfmAtnbGg8g-1-vw3tex_ufDMGySwh5KavRswUTB8IPbrbo7-TqP5622J1wHlRvI5_KaIoukfSrbCcCFjfcJskK15Y8Glg9riyZ_w/s1600/les+trois+vagabonds+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOvq1ElNgJDxgB8_qBMivqqN7E3ucLcT6yqGVsWYtfmAtnbGg8g-1-vw3tex_ufDMGySwh5KavRswUTB8IPbrbo7-TqP5622J1wHlRvI5_KaIoukfSrbCcCFjfcJskK15Y8Glg9riyZ_w/s1600/les+trois+vagabonds+2.jpg" height="484" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: small;">Source:</span>itineraireiconographique.com</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Un jour, tout à fait par hasard, trois compagnons bien dégourdis se rencontrèrent. Ils avaient tout ce qui leur fallait pour cette vie terrestre, sauf de l’argent. Pourtant ils en auraient eu bien besoin car la mère de l’un des trois était très malade. Le prix de la petite maison au fin fond du village était déjà dépensé pour les médicaments, pour le docteur, pour la carriole et pour le bac. Les trois amis se creusèrent la tête pour trouver une nouvelle source d’argent.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">L’un dit:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span></div>
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Vous savez comment nous allons faire? Entre Eger et Pest il n’y a personne de plus avare que le passeur d’ici. Ma mère n’arrête pas de se plaindre de lui. Voilà mon idée : je me présente comme saint Pierre. Toi, mon ami, tu seras saint Paul et toi, saint Jean. Avec l’argent de la vente de mes bottes et de ma cape, nous trouverons bien un beau poisson, un joli pain rond bien cuit et une cruche de vin. Je me charge du reste…»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Ainsi fut fait. Ils passèrent par la cabane du pêcheur et achetèrent un beau poisson. Ils allèrent chercher un grand pain rond, puis ils rentèrent dans une auberge pour une cruche de vin. Ils allèrent voir le sacristain pour lui emprunter deux chemises blanches et son manteau de soie. Saint Pierre mit le manteau, les deux autres les chemises blanches. Ils fabriquèrent deux toques en carton et les mirent sur leur tête. </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Ils allèrent ainsi chez le passeur et frappèrent à sa porte.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Entrez!» répondit le passeur.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Sur la table il y avait une petite lampe à huile. Pierre s’arrêta à côté de la table, Paul resta sur la galerie et Jean devant le portail. Le passeur qui était avare, et sa femme encore plus avare, restèrent bouche bée.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Je suis saint Pierre. Voilà l’apôtre Paul et dehors, le troisième, c’est saint Jean», dit l’aîné de trois vagabonds.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Les deux vieux joignirent les mains. C’est la femme qui sortit les premiers mots:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Mon Dieu! Qu’est-ce que nous avons fait pour mériter votre visite sous notre modeste toit?»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Ensuite, elle apostropha brusquement son mari.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Dépêchez-vous, apportez-nous quelque chose!»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Puis elle se retourna vers saint Pierre:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Excusez-nous, ne nous en voulez pas de cet accueil ! Asseyez-vous, je vous en prie!»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">A ce moment-là, le vieux passeur revint avec un piètre poisson. Il dit à sa femme:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Faites griller ce poisson!</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">- Je préfère le faire bouillir comme cela je n’utiliserai pas de graisse!»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Sur ce, saint Pierre intervint:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Passez-le-moi! Saint Paul, sors avec le poisson et demande à Jean qu’il le bénisse!»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Paul l’avait emporté et revint avec le gros poisson que Pierre avait acheté au pêcheur. Les vieux étaient épatés par la taille du poisson que la femme prépara. Il aurait été suffisant pour cinq personnes même s’il n’y avait pas eu une seule miette de pain sur la table.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Le pain n’est pas encore inventé chez vous?» demanda Pierre.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Sur ce, la vieille alla chercher un morceau qui était sec et noir comme de la terre.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Ecoute, saint Paul, sors avec ce pain et dis à Jean qu’il le bénisse!» dit Pierre.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il fit ainsi et revint avec un beau pain rond. Les vieux se regardèrent.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Il n’y a rien à boire chez vous? Du vin par exemple qui irait bien avec le poisson?» demanda Pierre.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Sur ce, le vieux passeur sortit une vieille cruche de vin de piètre qualité. Il en versa dans les verres. Mais à peine Pierre eut-il mis le nez dedans, qu’il envoya Paul pour qu’il le fasse bénir. Quand il revint, la vieille cruche était pleine, ils pouvaient en boire autant qu’ils voulaient.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">A partir de ce moment, le vieux couple commença à croire aux miracles. Ils échangèrent un regard complice et la vieille chuchota à l’oreille de son mari.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Ecoutez, mon homme! Nous avons un vieux paneton plein de pièces d’or. Ne devrions-nous pas profiter de saint Jean tant qu’il est là et le faire bénir? </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">-Si, bien sûr, ce serait bien!» dit le vieux à haute voix.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">La vieille alla chercher le paneton, et saint Pierre comprit tout de suite ce qu’elle voulait faire.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Sors, Paul et dis à Jean qu’il le bénisse!» dit Pierre.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">C’est Jean qui était le meilleur coureur parmi eux et dès qu’il eut le paneton plein de pièces d’or, il prit ses jambes à son cou, et il courut jusqu’à Eger.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Peu de temps après, saint Paul entra et dit:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Je vais voir si la bénédiction a bien réussi!»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Dès qu’il fut dehors, il courut comme un zèbre.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Saint Pierre attendit quelques minutes, et poussa un soupir:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Je vais le bénir moi aussi en espérant qu’il y en aura encore plus!»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Pierre sortit avec une mine de tartuffe mais quand il arriva dans la cour, il ne cherchait que les deux autres. Sauve qui peut! Il les suivit sans avoir enlevé son manteau de soie qui s’enroulait autour de ses jambes. Il faillit tomber à plat ventre. </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Les vieux trouvèrent long le temps de la bénédiction, et le mari sortit pour savoir ce que les trois autres avaient bien pu faire. Mais il les vit tout comme moi je les vois! Les trois vagabonds n’étaient nulle part, il n’y avait même pas un chat dehors, de plus, il faisait déjà noir. Il rentra et dit à sa femme:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Aie! Aie! Nous n’avons plus d’argent! Saint Pierre l’a emporté! Saint Paul l’a emporté! Saint Jean l’a emporté! Où devons-nous aller pour le retrouver?»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Une voix répondit de loin:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«En enfer!» </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Conte transylvain, collecte de János Kriza</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-26806426985048406652015-01-24T18:18:00.000+01:002015-01-24T18:18:28.317+01:00Les trois sottes <table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9rJcPEEunCSqJC85NJbdnaFpoSSy5S2dvYN0IGxNiT7OYQ6GlsrOzu3HuGedB9jGC8BA0N_WB4aCYU1c2V6ZMv26o9hPvl7VkGMAkHYjqYNhNHP0vnesFECiWCbZvfLqJ5w7pWpkVHbM/s1600/A+harom+bolond+lany.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9rJcPEEunCSqJC85NJbdnaFpoSSy5S2dvYN0IGxNiT7OYQ6GlsrOzu3HuGedB9jGC8BA0N_WB4aCYU1c2V6ZMv26o9hPvl7VkGMAkHYjqYNhNHP0vnesFECiWCbZvfLqJ5w7pWpkVHbM/s1600/A+harom+bolond+lany.jpg" height="278" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dessin de Blanka Berde</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Il était une fois un homme qui avait trois filles et un garçon. Quand le temps des moissons arriva, les deux cadettes et le garçon allèrent dans les champs. L’aînée resta à la maison pour préparer le déjeuner qu’elle devait leur apporter.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Elle trouva pourtant qu’il était bien trop tôt et qu’elle aurait le temps de faire la cuisine un peu plus tard. Elle préféra aller rendre visite à sa voisine. Quand elle s’aperçut que le soleil était déjà très haut, elle prit peur. Elle rentra à la maison en courant pour éplucher les légumes et faire du feu. Une fois dans la cuisine, elle pensa qu’elle avait oublié de dire quelque chose à sa voisine. Elle s’en retourna donc chez elle. Quand elle revint, elle vit que la soupe aux haricots secs avait brûlé. Elle enleva la casserole du feu pour jeter la soupe et en faire une autre. Elle avait peur d’être sévèrement grondée par son frère à cause de la soupe brûlée. Elle était en train de verser la soupe aux cochons quand derrière elle, un veau beugla. Elle pensa que le veau irait dans le village et allait raconter à tout le monde qu’elle avait brûlé la soupe, ce qui lui rendrait le mariage impossible. Elle attrapa le veau et ne se soucia plus du déjeuner.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Midi venait de sonner, et dans les champs ils attendaient avec impatience le déjeuner. Mais personne n’arriva. Le frère envoya une des sœurs à la maison pour voir ce qui se passait. L’aînée lui raconta ce qui lui était arrivé et pourquoi elle ne lâchait plus le veau. Il ne fallut pas le dire deux fois à sa petite sœur! Elle l’aida à tenir la bête, elle aussi. Les autres attendaient toujours leur déjeuner!</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Au bout d’un moment, le frère dit à sa sœur:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Rentre à la maison, toi aussi, autrement nous n’allons jamais déjeuner!»</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Ainsi fit-elle. A la maison, elle resta à côté du veau et ne bougea plus, elle non plus. Le frère n’en pouvait plus, il se décida de rentrer chez lui pour voir ce qui se passait avec ses soeurs. Quand il les vit, il s’écria:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Trois filles maudites que vous êtes, que faites-vous là?»</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Les filles lui racontèrent pourquoi elles tenaient le veau. Il se mit en colère après elles et leur dit:<br />«Je vais vous tuer!» </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Les sœurs étaient désespérées. Elles le supplièrent de tenir plutôt le veau, lui aussi. Quand il entendit cette demande, il se dirigea vers le portail et dit en partant:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Je m’en vais par le monde. Si je tombe sur trois filles aussi écervelées que vous, ça ira, vous serez sauvées. Si non, je vais vous tuer!»</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Ainsi fit-il.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Quand il arriva dans un village, il vit une poule et autour d’elle ses petits poussins. Une vieille femme tapait sur la poule. Il lui dit:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Alors, ma vieille, pourquoi lui tapez-vous dessus?»<br />Elle répondit:<br />«Parce qu’elle n’allaite pas ses poussins.»<br />«Il ne faut pas la taper pour cela. Avez-vous de la semoule à la maison?<br />- Oui, j’en ai.<br />- Faites-en une bouillie et donnez-en aux poussins!» dit le jeune homme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />La vieille femme fit ainsi. Quand elle déposa la bouillie, la poule appela immédiatement ses poussins pour manger. On ne lui fit plus aucun mal.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le jeune homme continua son chemin. Plus loin, dans un autre village, des ouvriers étaient en train de construire une maison. Il les salua et dit:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Bon courage!»</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Ils lui répondirent:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Merci mais vous savez, nous construisons cette maison depuis deux ans déjà. Nous avons une petite poutre que nous tirons à gauche, ensuite à droite pour qu’elle soit assez longue, mais on n’y arrive pas. Elle ne s’allonge pas.»</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le jeune homme sortit une autre poutre, l’ajouta à la petite et comme ça, cela allait bien.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Sur ce, il continua son chemin. Au crépuscule, il arriva dans un village et vit que dans une cour des gens agitaient des morceaux de chiffon. Il leur demanda:</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />«Que faites-vous là?»<br />Une femme lui répondit:<br />«Vous ne voyez pas! Nous voulons chasser les mouches au grenier. <br />- Pourquoi faire?» demanda le jeune homme.<br />«Parce qu’elles prolifèrent et dérangent nos bêtes», répondit une femme.<br />«Vous le faites en vain, elles vont redescendre», dit le jeune homme.<br />«Elles redescendraient si elles le pouvaient parce que nous allons enlever l’échelle», répondit une autre femme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Le jeune homme ne pouvait rien dire, il tourna les talons et rentra à la maison où il raconta à ses sœurs qu’il avait rencontré plusieurs fous donc qu’il ne les tuerait pas. Les sœurs en furent heureuses mais la nouvelle se propageait déjà et elles ne se marièrent jamais.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />Si elles s’étaient mariées, ce conte aurait duré plus longtemps.</span></div>
Contes et légendes hongroishttp://www.blogger.com/profile/10936566393405339920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6438634343330140179.post-9990864014382782632014-12-05T22:04:00.001+01:002014-12-05T22:04:18.601+01:00La légende du cheval blanc<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkwNC5BRePnfnDVHm3QF8_awK48-dvvTPxQ-Gv5gpq9T6C1OquX9UXOnLGHB7Fmag-j8S92WuFs-1SfSjmADV5zUMOJo91XY240HglHwcWlvY5yw53i72sBPNQpUrQjW8G7XLwFTTytNc/s1600/La+legende+du+cheval+blanc.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkwNC5BRePnfnDVHm3QF8_awK48-dvvTPxQ-Gv5gpq9T6C1OquX9UXOnLGHB7Fmag-j8S92WuFs-1SfSjmADV5zUMOJo91XY240HglHwcWlvY5yw53i72sBPNQpUrQjW8G7XLwFTTytNc/s1600/La+legende+du+cheval+blanc.jpg" height="441" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source :Wikimedia Commons</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Quand l’ambassadeur Kusid, fils de Kond<sup>1</sup> arriva dans la Bassin des Carpates où la terre était rendue fertile par le Danube, il apprécia le beau paysage et sa terre riche et féconde ainsi que les rives du fleuve très verdoyantes. Il se rendit immédiatement chez Svatopluk<sup>2</sup>, prince de la province. Il le salua au nom de son peuple et lui présenta le motif de sa venue en faisant l’éloge de sa belle et riche région. Svatopluk s’en réjouit et pensa que Kusid et sa troupe étaient des paysans et qu’ils venaient pour cultiver la terre. Pour cette raison il se montra bienveillant à son égard, et il laissa partir l’ambassadeur. </span></div>
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Après avoir rempli une gourde avec de l’eau du Danube, et avoir mis dans sa besace de la terre et de l’herbe, Kusid retourna chez les siens qui furent très contents d’entendre tout ce qu’il leur raconta. Puis Kusid leur montra l’eau, la terre et l’herbe qu’il avait rapportées.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Ils humèrent la terre et ils furent convaincus qu’elle était excellente, l’eau était douce, et l’herbe était comme Kusid leur décrivait. Árpàd, le chef des sept tribus, en présence de tout le monde, remplit son cor de l’eau du Danube et demanda la grâce du Seigneur tout puissant pour que celui-ci leur cède définitivement cette terre fertile. Quand il termina son discours, les Hongrois crièrent trois fois: «Seigneur! Seigneur! Seigneur!» Les Hongrois gardent encore aujourd’hui cette habitude.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Ils décidèrent ensemble de renvoyer l’ambassadeur chez Svatopluk avec un beau cheval équipé d’une selle d’or et d’une bride en or en échange de la terre. Quand Svatopluk le vit, il fut encore plus heureux que lors de la première visite de l’ambassadeur car il pensait que ce cadeau venait de la part des nouveaux cultivateurs en échange de la terre. L’ambassadeur demanda donc de la terre, de l’herbe et de l’eau à Svatopluk qui lui répondit avec le sourire qu’il en prenne autant qu’il voulait.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">L’ambassadeur retourna chez les siens. Entre-temps, Árpàd et les chefs des sept tribus, rentrèrent en Pannonie<sup>3</sup> non pas en tant qu’invités mais comme ceux qui détenaient la terre par héritage. Ils envoyèrent un deuxième ambassadeur chez le Prince Svatoplouk avec le message suivant:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Árpàd et son peuple te font dire que tu ne restes plus sur la terre qu’ils t’ont achetée pour un cheval, l’herbe pour une bride et l’eau pour une selle. Puisque tu étais à la fois dans le besoin et cupide, tu leur as cédé la terre, l’herbe et l’eau.»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Quand Svatoplouk entendit le message, il répondit en souriant:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Que l’on abatte le cheval avec un maillet, que l’on jette la bride au champ et la selle d’or dans le Danube.»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">L’ambassadeur répondit ainsi:</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">«Qu’avons-nous à perdre avec cela? Si tu tues le cheval, tu donneras à manger à nos chiens, si tu jettes la bride dans l’herbe, nos faucheurs vont tomber sur la bride en or, si tu jettes la serre d’or, nos pêcheurs vont la retrouver et vont l’emporter chez eux. Donc si la terre, l’herbe et l’eau sont à nous, tout est à nous.»</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">En entendant ces paroles, le Prince mobilisa vite son armée. Ayant peur des Hongrois, il demanda de l’aide de ses amis. Quand les troupes se furent regroupées, ils allèrent voir les Hongrois qui arrivaient entre-temps au bord du Danube. A l’aube, sur un champ magnifique, la bataille éclata. Avec l’aide du Seigneur, les Hongrois mirent l’ennemi en déroute. Jusqu’au Danube les Hongrois poursuivirent Svatopluk qui, étant pris de peur, se jeta dans le fleuve et fut emporté par le courant rapide. Le Seigneur rendit ainsi aux Hongrois la Pannonie.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><sup>1</sup> L’un des chefs de sept tribus des Magyars</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><sup>2</sup> Prince de Grande-Moravie (870-894)</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><sup>3</sup> La Pannonie est une ancienne région de l’Europe centrale située à l’emplacement de l’actuelle Hongrie, partiellement de la Croatie, de la Serbie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Slovénie, de l’Autriche et de la Slovaquie</span>
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