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Un jour, par une belle journée d'été, un lièvre rencontra un hérisson dans les champs. Il commença à le taquiner en lui disant:
«Hé! Hérisson! Comment arrives-tu à marcher avec tes pattes crochues?»
Le hérisson ne se laissa pas faire et répliqua d'un ton acerbe:
«Moi, je cours plus vite avec mes pattes crochues que toi, avec tes pattes droites.
-Je ne le crois pas», répondit le lièvre.
«Si tu ne le crois pas, alors parions!» proposa le hérisson.
Après avoir fait leur pari, le lièvre demanda au hérisson:
«Quand allons-nous courir?
-Demain matin quand le train de huit heures sera passé», répondit le hérisson.
«Pourquoi pas maintenant?» demanda le lièvre.
«Parce que maintenant je dois rentrer à la maison pour manger. Mais demain matin, à huit heures pile retrouvons-nous ici, tous les deux», proposa le hérisson.
Le hérisson rentra donc à la maison. Sa femme l'attendait déjà avec un plat tout prêt. Après le dîner, le hérisson raconta à sa femme ce qui s'était passé dans les champs. Elle lui dit:
«Ne sois pas bête! Comment serais-tu capable de courir plus vite que le lièvre?
-Ne t'inquiète pas! Nous allons bien trouver une ruse!»
Le lendemain, ils se levèrent, prirent le petit déjeuner et allèrent ensemble dans les champs. Mais ils n'allèrent pas à l'endroit où le rendez-vous était fixé, mais à l'autre bout du champ. Là-bas, le hérisson dit à sa femme qu'elle se mette dans un sillon. Il lui dit:
«Quand le lièvre sera arrivé ici, dans l'autre sillon, toi, tu vas crier bien fort: "Moi, je suis déjà là!"»
Sur ce, le hérisson quitta sa femme et alla au lieu du rendez-vous.
«Bonjour, Compère Lièvre!
-Bonjour, Compère Hérisson!
-Tu es venu?» dit le hérisson.
«Oui, je suis là», répondit le lièvre.
«Alors, nous allons faire la course?» demanda le hérisson.
«Bien sûr. Mais comment allons-nous faire?» demanda le lièvre.
«Je vais courir dans un sillon, et toi, dans un autre pour que nous ne nous gênions pas l'un l'autre pendant la course», répondit le hérisson.
«D'accord, c'est très bien», acquiesça le lièvre.
Ainsi firent-ils. L'un se mit dans un sillon, l'autre dans un autre. Alors, le hérisson dit au lièvre:
«Je compte à haute voix un-deux-trois et à trois, je me lance!»
Ainsi firent-ils. Le hérisson compta:
«Un, deux, trois!»
Mais quand tous les deux se lancèrent, le hérisson ne faisait que deux sauts, ensuite il se cacha dans son sillon. Quand le lièvre arriva au bout du sillon, la hérissonne cria:
«Moi, je suis déjà là!»
Alors, le lièvre dit:
«Ce n'était pas juste! Courons encore une fois!»
Ils rebroussèrent chemin, mais la hérissonne ne fit que deux sauts, ensuite elle se cacha dans le sillon. Par contre, le lièvre courut plus vite que jamais. Quand il arriva au bout du sillon, le hérisson cria:
«Moi, je suis déjà là!
-Cela ne va pas! Courons encore une fois!» proposa le lièvre.
Il fit demi-tour. Le hérisson fit deux sauts, ensuite il se cacha dans le sillon. Par contre, le lièvre fit tout son possible pour gagner. Quand il arriva au bout du sillon, la hérissonne cria:
«Moi, je suis déjà là!
-Cela ne va pas! Courons une quatrième fois!» dit le lièvre.
Mais ses pattes étaient déjà très fatiguées des courses intensives qu’il venait de faire. Il tomba à mi-chemin, il ne pouvait plus avancer. Les hérissons riaient du lièvre et ils gagnèrent leur pari. Ils rentrèrent chez eux et vivent encore aujourd'hui s'ils ne sont pas morts entre-temps.
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