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Un tzigane alla dans la forêt et grimpa sur une branche. Il coupa la branche sur laquelle il était assis. Le garde forestier entendit le bruit et alla voir qui osait couper du bois. Quand il arriva au pied de l’arbre, il vit le tzigane couper la branche au faîte de l’arbre. Il lui dit:
«Que fais-tu là-bas, tzigane?
-Je coupe du bois», répondit-il.
«Tu vas tomber, je te préviens!» répliqua le garde forestier.
Quelques instants plus tard, le tzigane tomba avec un bruit sourd.
«Alors, tu es Dieu! Comment savais-tu que je tomberais?» demanda le tzigane au garde forestier.
Le tzigane avait un cheval maigre qui tirait sa charrette. Il la chargea des branches et du bois qu’il ramassait ici et là.
«Alors, si tu es Dieu, dis-moi quand est-ce que je vais mourir?» lança le tzigane.
«Quand ton cheval pétera trois fois», répondit le garde forestier.
Il y avait de la boue partout parce qu’il pleuvait abondamment. Le tzigane aurait voulu faire avancer son cheval plus vite mais les roues de la charrette se mirent en travers du chemin de terre boueux. Le cheval péta une fois mais le tzigane insista et frappa la bête. Il fallait passer par une montée pour atteindre la grand-route. Quand ils y arrivèrent, le tzigane frappa son cheval qui lâcha un énorme pet.
«Il n’en faut plus qu’une et le compte sera bon», se dit le tzigane.
Il se coucha par terre sur la grand-route pour ne pas mourir debout. Il voulait mourir couché pour éviter de se cogner en tombant. Un motard arriva et klaxonna mais le tzigane resta immobile. Il ne leva même pas la tête. Quand le motard vit que le tzigane ne bougeait pas, il s’arrêta pour ne pas écraser le cheval et le tzigane.
«Lève-toi, tzigane!» dit-il.
«Ne parlez pas à un mort», répondit le tzigane.
«Est-il mort celui qui parle?» se dit le motard qui avait une baguette sur lui. Il en tapa bien fort sur le tzigane qui constata que c’était loin d’être une plaisanterie et qui bondit comme un diable hors de sa boîte. Il y avait une meule de foin près de la route. Il pleuvait à verse et pour se mettre à l’abri, il se cacha dans la meule.
«Alors, se dit-il, je cache ma tête dans la meule, cela n’est pas grave si un éclair touche mes fesses.»
Mais il y avait un autre homme de l’autre côté de la meule. Il se tourna vers le tzigane et avec sa baguette il tapa autant qu’il pouvait sur les fesses du tzigane.
«Dis donc, mon Dieu, je n’ai pas dit ce que je viens de dire pour que tu le fasses aussitôt», dit le tzigane.
Il sortit de la meule et rentra à la maison avec son cheval, avec sa charrette chargée de peu de bois. S’il n’était pas sorti de la meule, il y serait toujours.
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