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Il était une fois un vieux renard qui avait faim. Il aurait eu envie de manger un bon rôti. Il mit donc un sac vide sous son aisselle et partit voir le monde.
Il chemina lentement jusqu’à ce qu’il arrive à la maison d’un fermier. Il frappa à la porte et quand on demanda qui était dehors, il répondit:
«Je suis un pauvre voyageur. Je cherche un gîte pour la nuit.»
Le fermier et sa femme étaient généreux. Ils eurent la pitié du renard, et ils le laissèrent entrer. Ils lui offrirent même un dîner. Le renard les en remercia poliment, ensuite il s’allongea sur un banc et posa son sac vide par terre.
Avant d’aller se coucher, il dit au fermier:
«J’espère qu’il n’y a pas de voleur qui rôde la nuit autour de la maison parce que dans ce sac il y a un beau coq, et je n’aimerais pas le perdre.
-Ne te fais pas de souci, compère renard, rien n’a jamais disparu de ma maison. Dors tranquillement!» le rassura le fermier. Il souriait même de voir à quel point le renard avait peur pour son coq.
Bien sûr qu’il n’y avait rien dans le sac! Quand ils se réveillèrent, le renard commença à gémir:
«Aïe! Aïe! Je n’ai plus de coq. On m’a volé mon coq!»
Les gens de la maison tentèrent de le calmer. Ils cherchèrent partout le coq mais ils ne le retrouvèrent nulle part. Le fermier avait de la compassion pour le renard qui se plaignait terriblement. Pour le faire taire, le fermier lui offrit un beau coq, et il lui demanda de partir en paix.
Le renard marcha toute la journée, et le soir il frappa à la porte d’une ferme où les fermiers lui firent bon accueil. Alors que tout le monde s’apprêtait à aller se coucher, le renard regarda autour de lui comme s’il recherchait des voleurs cachés dans la pièce. Il dit au maître de maison:
«Sachez Patron qu’il y a une belle oie dans mon sac. J’espère qu’il n’y a pas de voleur par là.
-Rien n’a jamais disparu d’ici. Va te coucher, dors tranquillement, ne te fais pas de souci!» lui répondit le maître.
Le renard attendit que tout le monde s’endorme pour sortir le coq de son sac. Il le mangea sans y avoir laissé une plume.
Le matin le renard commença à gémir:
«Aïe! Aïe! Je n’ai plus ma belle oie. On m’a volé ma magnifique oie!»
Tout le monde la chercha partout, en vain. Quand le fermier ne put plus écouter les jérémiades du renard, il lui offrit une grosse oie.
Le renard marcha toute la journée. Il était fou de joie. Il regarda dix fois son sac pour s’assurer que l’oie y était toujours.
Le soir, il arriva à une belle ferme. Il frappa à la porte, et il entra. La famille était autour de la table. Avant d’aller se coucher, le renard dit au fermier:
«Je dépose mon sac sous mon banc mais je n’ose pas dormir tranquillement. Vous savez, il y a mon cochon de lait dedans.
-Ne t’inquiète pas! Dors bien! Chez moi, dans ma maison, tu ne risques rien!» lui répondit le fermier.
Celui-ci se trompait : à peine fut-il endormi que le renard se leva et mangea le cochon de lait. Il n’en laissa pas un seul morceau. Dès l’aube, il commença à pleurer sur son cochon de lait.
«Aïe! Aïe! On m’a volé mon beau petit cochon de lait!»
Tous les gens de la ferme cherchèrent partout la bête. Ils tentèrent de réconforter le renard, sans succès. Le paysan finit par lui donner un beau cochon de lait. Le renard s’en réjouit et quitta la ferme.
Dès qu’il arriva sur la route, il ouvrit le sac et constata que c’était la bête la plus belle qu’il ait jamais vue de sa vie. Il pensa déjà à la délicieuse viande qu’il mangerait le soir.
Il marcha lentement sur la grande route, toute la journée. Le soir, il frappa à la porte d’un paysan. On l’invita à entrer, et il raconta la même histoire qu’aux autres.
«Patron ! Faites attention aux voleurs qui opèrent la nuit pour qu’ils ne puissent pas me chiper le beau cochon qui est dans mon sac!»
Le paysan jeta un coup d’œil sur le sac et pensa qu’un gros cochon n’y rentrerait pas, de plus il entendit bien que ce n’était qu’un cochon de lait qui grognait dedans. Il alla se coucher sans dire un mot. Par contre, le renard ne ferma pas l’oeil. Il engloutit le cochon de lait tout cru.
A l’aube, il se mit à se lamenter.
«Aïe! Aïe! On m’a volé mon beau cochon!»
Le paysan se rendit compte tout de suite de la ruse du renard, et il fit semblant de regretter ce qui s’était passé. Il dit au renard:
«Ne pleure pas! ça n’est pas la peine que tout le village soit au courant de ton chagrin. Je vais te donner plutôt deux cochons. Passe-moi ton sac!»
Le paysan sortit avec le sac du renard. Il avait deux gros chiens de chasse affamés. Il les mit dans le sac qu’il ferma bien fort. Quand il rendit le sac au renard, il lui demanda de se dépêcher de quitter le village.
Il ne fallait pas lui dire deux fois! Il emporta rapidement son sac, et il se léchait déjà les babines en pensant à la viande bien grasse qu’il mangerait à la sortie du village.
Après être arrivé sur la route, il ouvrit le sac pour regarder les cochons. Mais qui sauta du sac? Les deux chiens de chasse affamés et furieux! Le renard laissa tout tomber et courut comme un zèbre. Il ne voulait plus de viande grasse pourvu que sa peau soit sauvée.
Mais il n’était pas assez rapide, les deux chiens de chasse le rattrapèrent, et ils lui mordirent bien fort la peau.
Si les chiens n’avaient pas rattrapé le renard, mon histoire aurait duré plus longtemps.
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