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III.
Un jour, un voyageur arriva dans le village de Silda avec un chat sous le bras. Les habitants du village n'avaient jamais vu de chat. Et les souris proliféraient à tel point qu’elles attaquaient même les blés des greniers. Les villageois demandèrent au voyageur:
«Qu’est-ce que vous vendez?
-Un chat.
-Quelle sorte d’animal est-ce?
-Il fait disparaître les souris.
-Alors, nous avons besoin de votre chat. Combien ça coûte?
-Un boisseau de pièces d’or.
-D’accord, nous sommes preneurs», dirent les villageois.
Quand le voyageur eut l’argent, il se dépêcha de quitter le village pour éviter que les gens reviennent sur leur décision. La famille du juge se demanda ce qu’il convenait de donner à manger au chat. Le juge dit à son fil:
«Rattrape le voyageur et demande-lui ce qu’il faut donner à manger au chat.»
Le garçon courut et cria après le voyeur:
«Qu’est-ce qu’il mange le chat?
-De tout», répondit-il à la hâte de loin.
Le fils du juge crut comprendre que le chat mangeait des hommes et des boeufs. Quand il rentra à la maison, il dit à son père:
«Monsieur le Juge, le chat mange des hommes et des boeufs.
-Aïe! Cela veut dire que nous sommes fichus. Maintenant, je comprends mieux pourquoi le voyageur était si pressé de partir. Nous n’avons pas le choix, il faut tuer le chat. »
Ils mirent ainsi le feu à la maison du juge, mais le chat s’en échappa et monta sur le toit du grenier. Ils incendièrent le grenier aussi. La moitié du village fut ainsi brûlée.
IV.
Un jour, le juge dit aux habitants du village:
«J’ai une idée. Si nous la réalisons, nous serons les premiers dans le comitat. Je vais monter jusqu'à la lune.
-Comment, Monsieur le Juge? demandèrent les gens.
-Comment? Comment? répliqua le juge. Vous voyez bien la montagne, là-bas. Vous voyez aussi que la lune est tout près d’elle. Nous apporterons des tonneaux sur la montagne, nous les empilons. Comme ça j’arriverai à la lune.»
Ainsi firent-ils. Les villageois empilèrent les tonneaux, et le juge grimpa là-dessus.
«Donnez-m'en encore deux. Je vais les hisser avec ma canne!» cria-t-il.
«Monsieur le juge, il n’y en a plus.
-Espèce d’idiots! Tirez alors deux des tonneaux qui sont tout en bas puisqu’on n’en a plus besoin. »
Les hommes obéirent au juge. Les tonneaux s'éparpillèrent, le juge se brisa la nuque et mourut sur le coup. Et même si le juge n’était pas mort, le village de Silda serait à ce jour habité par des gens stupides.
conte très sympathique!! j'adore! mais quand même qu'est ce qu'ils sont bêtes ces villageois lol!
RépondreSupprimerbravo pour le superbe dessin!!
à la semaine prochaine pour un nouveau conte