Conte imaginé par Laura Liptàk (10ans) |
Il était une fois une femme qui était bien pauvre. Elle avait un petit coq. Il picorait, il grattait sur le tas de fumier quand il trouva un demi-kreutzer de diamant. L’empereur turc passait par là, il vit le demi-kreutzer de diamant. Il dit au coq:
«Petit coq, donne-moi ton demi-kreutzer de diamant!
-Je ne te le donne pas parce que ma fermière en a besoin», répondit le petit coq.
Mais l’empereur turc eut recours à la force et il prit tout de même le demi-kreutzer. Il l’emporta avec lui, et il le mit dans sa chambre du trésor. Le petit coq se mit en colère, s’envola par dessus de la clôture et commença à crier:
«Cocorico, empereur turc, rends-moi mon demi-kreutzer de diamant!»
L’empereur turc, pour ne plus l’entendre, rentra dans sa maison. Le petit coq s’envola jusque sur le rebord de sa fenêtre et cria:
«Cocorico, Empereur turc, rends-moi mon demi-kreutzer de diamant!»
L’empereur turc se fâcha et dit à son serviteur:
«Va attraper ce petit coq pour qu’il cesse de crier et jette-le dans le puits!»
Ce fut ainsi. Mais le petit coq dit une fois dans le puits:
«Bois beaucoup d’eau, mon jabot! Bois beaucoup d’eau, mon jabot!»
Et son jabot absorba l’eau qui était dans le puits.
Le petit coq s’envola de nouveau sur le rebord de la fenêtre de l’empereur turc et dit:
«Cocorico, Empereur turc, rends-moi mon demi-kreutzer de diamant!»
L’empereur turc appela de nouveau son serviteur et lui dit:
«Attrape ce petit coq pour qu’il cesse de crier et jette-le dans le four bien chaud!»
Mais le petit coq dit dans le four:
«Mon jabot, fais sortir ton eau pour qu’elle puisse éteindre le feu! Mon jabot, fais sortir ton eau pour qu’elle puisse éteindre le feu!»
Ce fut ainsi. Le petit coq s’envola de nouveau sur le rebord de la fenêtre de l’empereur turc et dit:
«Cocorico, Empereur turc, rends-moi mon demi-kreutzer de diamant!»
L’empereur turc s’emporta davantage et dit à son serviteur:
«Mon serviteur, attrape ce petit coq, jette-le dans un nid de guêpes et laisse les guêpes le piquer!»
Le serviteur jeta dans le nid de guêpes le coq qui commença de nouveau à dire:
«Avale les guêpes mon jabot! Avale les guêpes mon jabot!»
Ce fut ainsi. Alors, le petit coq s’envola de nouveau sur le rebord de la fenêtre de l’empereur turc et dit:
«Cocorico, Empereur turc, rends-moi mon demi-kreutzer de diamant!»
L’empereur turc ne savait plus quoi faire. Il dit à son serviteur:
«Va chercher le petit coq afin que je puisse le mettre dans l’un des plis de mon ample pantalon!»
Le serviteur obéissant alla le chercher, et le mit dans l’un des plis du large pantalon de l’empereur. Mais le petit coq recommença à dire:
«Mon jabot, laisse sortir les guêpes afin qu’elles puissent piquer le derrière de l’empereur! Mon jabot, laisse sortir les guêpes afin qu’elles puissent piquer le derrière de l’empereur!»
Le jabot fit sortir toutes les guêpes, elles piquèrent bien fort le derrière de l’empereur qui bondit:
«Aïe! Aïe! Que le diable l’emporte, ce petit coq! Emmenez-le tout de suite dans ma chambre du trésor et laissez-le pour chercher son demi-kreutzer de diamant!»
Les serviteurs firent ainsi. Mais le petit coq dit dans la chambre du trésor:
«Avale tout l’argent mon jabot! Avale tout l’argent mon jabot!»
Et son jabot avala le contenu des trois coffres d’argent de l’empereur. Le petit coq rentra avec l’argent à la maison et donna tout à sa fermière qui devint riche. Elle vit encore aujourd’hui si elle n’est pas morte entre-temps.
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