vendredi 25 janvier 2013

Botond




Les Hongrois n'arrivaient pas à accepter leur défaite en Allemagne. Leur humeur belliqueuse ne baissant pas, dès qu'ils se ressaisirent, ils allèrent se battre contre les Grecs. Ils se rendirent jusqu'à la ville où régnait l'empereur. Mais celui-ci avait tellement peur de l'armée hongroise qu'il ordonna de fermer les sept portes de la ville. Il fit dire qu'il serait dommage que les soldats grecs et hongrois continuent de se battre et il demanda qu'ils ne s'entre-tuent plus. Il préférait que deux vaillants soldats, un grec et un hongrois mesurent leurs forces dans un duel. Il dit que si le soldat grec l'emportait, les Hongrois devaient retourner dans leur pays. Si le soldat hongrois était le vainqueur, il payerait une grosse somme d'argent à l'armée hongroise.
Le chef des Hongrois accepta:
«C'est bien, dit-il, que le vaillant guerrier grec vienne.»

Les émissaires s'en allèrent et une heure après, un soldat grand comme un géant sortait par la porte de la ville. En croisant les bras, il s'arrêta devant les Hongrois et dit fièrement:
«Voyons, qui aurait le courage de se mesurer à moi? Qu'ils viennent à deux, car je ne livrerai pas bataille à un seul!»

Les Hongrois se regardèrent d'un air entendu, leurs yeux lancèrent des éclairs, et cent soldats hongrois crièrent en même temps:
«Je vais me mesurer à lui!
-Je vais me mesurer à lui, moi aussi!»

Parmi eux tous, c'est Botond qui était le plus courageux. Il était trapu et très fort. Il sortit du rang et se présenta devant le guerrier grec.

«Écoute-moi, géant grec! Je m'appelle Botond, je suis le soldat le plus petit parmi les Hongrois. Mets à tes côtés plutôt deux Grecs!»

Tout en prononçant ces phrases, il fit tourner sa masse d'armes et la lança avec une telle force contre la porte de la ville qu'elle se fendit en deux. La masse d'armes avait fait un si grand trou dans la porte qu'un enfant à petite taille aurait pu y entrer et en sortir.

«Holà! s'énerva le géant, ça n'était pas la peine de jeter cette masse!»

«Je n'ai besoin ni de masse d'armes, ni d'épée!» dit Botond, et il se précipita sur le géant. Il le fit tournoyer une fois à gauche, une fois à droite. Il le saisit et le lança en l'air. Il le rattrapa et le flanqua par terre avec une telle force que même si le Grec avait eu sept âmes, toutes les sept se seraient échappées.

A la suite de cette défaite, l'empereur grec fut tellement honteux qu'il aurait voulu se cacher six pieds sous terre. Avec toute sa famille et de la cour royale, ils avaient été tous convaincus que le géant grec serait capable de vaincre n'importe quel adversaire hongrois! Eh bien, même le plus petit d'entre eux était plus fort que le géant! A sa grande honte, l'empereur se retira dans son palais et paya la somme que les Hongrois demandaient.

2 commentaires:

  1. Ce conte me fait penser à la fable de Jean de la Fontaine "le lion et le rat". Attention à ne pas sous-estimer les petits, ils peuvent surprendre!!
    merci encore pour ce travail littéraire très intéressant!
    bonne continuation et au plaisir de vous lire très vite!

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  2. köszönöm asszonyom
    A cimet kerestem és itt tartottam:
    http://www.nepmese.hu/mesetar/Mond%C3%A1k/T%C3%B6rt%C3%A9neti-mond%C3%A1k/Botond/details
    Ti rendeben ?

    Merci Madame
    J'ai cherché le titre et je l'ai trouvé ici:
    http://www.nepmese.hu/mesetar/Mond%C3%A1k/T%C3%B6rt%C3%A9neti-mond%C3%A1k/Botond/details
    êtes-vous d'accord ?

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