Il était une fois, à la lisière d’une grande forêt, une petite maison. Dans cette petite maison vivaient un vieil homme et sa femme. Pendant toute leur vie, ils furent pauvres et le restèrent, même s’ils travaillaient dur et vivaient chichement. Le vieux mit de l'argent de côté, qu’il cacha dans un vieux bas pour qu’ils aient de quoi vivre quand ils ne pourraient plus travailler.
«Cet argent tombera bien quand l’hiver arrivera», disait souvent le vieil homme, chaque fois qu’il jetait un coup d’œil sur le vieux bas.
Un jour, il alla couper du bois dans la forêt et laissa sa femme seule à la maison. Tout à coup, on frappa à la porte. La vieille regarda par la fenêtre et vit un vieillard devant la porte.
«Qui es-tu, toi, vieillard? Qui es-tu et que veux-tu?» demanda la femme.
«Je viens te demander l’aumône. Je suis le vieux Bonhomme Hiver.
-C’est toi, Hiver? Alors, rentre! Depuis longtemps, nous mettons de côté un petit pécule pour que nous ayons de l'argent quand tu vas arriver!»
La vieille femme mit dans la main du vieillard le bas avec tout l’argent que son mari avait amassé, sou par sou grâce à son dur travail. Quand son mari rentra, sa femme lui raconta gaiement:
« Le Bonhomme Hiver est venu chez nous et il a emporté notre argent!
-Oh mon Dieu! Tu ne lui as tout de même pas donné notre argent, celui qu'on a mis de côté?» se lamenta le mari.
«Bien sûr que si! Un vieillard a frappé à la porte et a dit qu’il s’appelait Hiver, je lui ai donc donné l'argent. C’est toi qui as dit qu’un jour cet argent tombera bien quand l’Hiver viendra frapper chez nous», répondit la vieille.
«Nous avons perdu tous nos biens. Il n’y a plus rien à faire, prenons nos cliques et nos claques, et allons de par le monde pour tenter notre chance», soupira le vieux.
Ainsi firent-ils. Ils se mirent en route vers le monde inconnu et ils quittèrent leur petite maison. Ils décrochèrent juste la porte et l'emportèrent avec eux pour dormir dessus pendant la nuit. Ils traversaient une épaisse forêt quand la nuit tomba. Le vieux choisit un arbre au feuillage bien fourni. Il y monta avec la porte et avec sa femme puis ils se couchèrent sur la porte. Bientôt ils s'endormirent.
La lune était déjà très haute dans le ciel quand un grand bruit et un grand tintamarre les réveillèrent. C'était des voleurs qui parcouraient la forêt. Ils se reposèrent sous l'arbre dont les branches tenaient la porte, servant de lit au vieux couple. Les brigands sortirent leur butin, beaucoup d'or et de bijoux. Ils s'apprêtèrent à le partager, mais ils se fâchèrent, car chacun voulait en garder la plus grande partie. Le chef des voleurs se mit en colère et cria :
«Que le diable vous emporte!»
Sur ce, le vieux saisit la porte et la jeta sur les brigands en criant encore plus fort que leur chef :
«Voici le diable!»
Il n'en fallait pas plus aux voleurs! Tous, autant qu'ils étaient, s'enfuirent de tous côtés en laissant le butin sur place. Les vieux descendirent de l'arbre. Ils mirent autant d'or et de bijoux que pouvaient en contenir leur tablier et leur besace. Ils rentrèrent chez eux, le vieux raccrocha la porte à sa place et ils vivent encore aujourd'hui s'ils ne sont pas morts entre-temps.
Conte tzigane
«Cet argent tombera bien quand l’hiver arrivera», disait souvent le vieil homme, chaque fois qu’il jetait un coup d’œil sur le vieux bas.
Un jour, il alla couper du bois dans la forêt et laissa sa femme seule à la maison. Tout à coup, on frappa à la porte. La vieille regarda par la fenêtre et vit un vieillard devant la porte.
«Qui es-tu, toi, vieillard? Qui es-tu et que veux-tu?» demanda la femme.
«Je viens te demander l’aumône. Je suis le vieux Bonhomme Hiver.
-C’est toi, Hiver? Alors, rentre! Depuis longtemps, nous mettons de côté un petit pécule pour que nous ayons de l'argent quand tu vas arriver!»
La vieille femme mit dans la main du vieillard le bas avec tout l’argent que son mari avait amassé, sou par sou grâce à son dur travail. Quand son mari rentra, sa femme lui raconta gaiement:
« Le Bonhomme Hiver est venu chez nous et il a emporté notre argent!
-Oh mon Dieu! Tu ne lui as tout de même pas donné notre argent, celui qu'on a mis de côté?» se lamenta le mari.
«Bien sûr que si! Un vieillard a frappé à la porte et a dit qu’il s’appelait Hiver, je lui ai donc donné l'argent. C’est toi qui as dit qu’un jour cet argent tombera bien quand l’Hiver viendra frapper chez nous», répondit la vieille.
«Nous avons perdu tous nos biens. Il n’y a plus rien à faire, prenons nos cliques et nos claques, et allons de par le monde pour tenter notre chance», soupira le vieux.
Ainsi firent-ils. Ils se mirent en route vers le monde inconnu et ils quittèrent leur petite maison. Ils décrochèrent juste la porte et l'emportèrent avec eux pour dormir dessus pendant la nuit. Ils traversaient une épaisse forêt quand la nuit tomba. Le vieux choisit un arbre au feuillage bien fourni. Il y monta avec la porte et avec sa femme puis ils se couchèrent sur la porte. Bientôt ils s'endormirent.
La lune était déjà très haute dans le ciel quand un grand bruit et un grand tintamarre les réveillèrent. C'était des voleurs qui parcouraient la forêt. Ils se reposèrent sous l'arbre dont les branches tenaient la porte, servant de lit au vieux couple. Les brigands sortirent leur butin, beaucoup d'or et de bijoux. Ils s'apprêtèrent à le partager, mais ils se fâchèrent, car chacun voulait en garder la plus grande partie. Le chef des voleurs se mit en colère et cria :
«Que le diable vous emporte!»
Sur ce, le vieux saisit la porte et la jeta sur les brigands en criant encore plus fort que leur chef :
«Voici le diable!»
Il n'en fallait pas plus aux voleurs! Tous, autant qu'ils étaient, s'enfuirent de tous côtés en laissant le butin sur place. Les vieux descendirent de l'arbre. Ils mirent autant d'or et de bijoux que pouvaient en contenir leur tablier et leur besace. Ils rentrèrent chez eux, le vieux raccrocha la porte à sa place et ils vivent encore aujourd'hui s'ils ne sont pas morts entre-temps.
Conte tzigane
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